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lundi, 28 novembre 2011

Royaume-Uni : La tension monte entre Britanniques au chômage et immigrés au travail

Royaume-Uni : La tension monte entre Britanniques au chômage et immigrés au travail

Par Michèle Tribalat

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

La crise n’a pas réduit l’afflux de travailleurs étrangers outre-Manche, notamment non Européens. Ni leur capacité à trouver du travail : plus flexibles sur les horaires et les salaires, ils sont toujours plus nombreux à exercer une activité, alors que de plus en plus de Britanniques se retrouvent eux au chômage.

L’immigration au Royaume-Uni n’a guère faibli pendant les années de crise avec, cependant, moins d’entrées au motif du travail mais un accroissement très important des entrées d’étudiants.

David Cameron avait promis de traiter la question migratoire dans son ensemble pour qu’il n’y ait pas de report et éviter l’abus du statut d’étudiant. Il n’a manifestement pas réussi. Entre juin 2009 et juin 2010, le nombre d’étudiants ayant reçu un visa est passé de 268.000 à 362.000, soit une augmentation de 35 %.

Si la migration en provenance des nouveaux entrants dans l’Union européenne s’est ajustée à la crise – le solde des entrées et des sorties est désormais très faible -, il n’en va pas de même pour le reste de l’immigration étrangère. Le solde migratoire annuel des étrangers, en moyenne mobile, était encore supérieur à 200.000 en mars 2010, soit un niveau comparable à celui observé en mars 2006. Le repli de l’immigration en provenance des nouveaux entrants de l’UE a donc eu peu d’effet sur le niveau d’ensemble des flux.

L’Office national de la statistique vient de publier une statistique qui fait scandale. En un an, l’emploi des personnes nées à l’étranger s’est accru de 181.000 alors que celui des Britanniques nés au Royaume-Uni s’est effondré (- 311.000). La motivation et l’acceptation d’horaires et de conditions de travail pénibles seraient plus grandes chez ceux qui viennent de l’étranger. Les employeurs trouvent les jeunes Britanniques trop feignants et démotivés.

 

Ces arguments ne sont pas nouveaux. Les employeurs préfèrent recruter des immigrés plus qualifiés que les natifs, ou alors plus disposés à accepter les conditions de travail et les salaires que ces derniers refusent. En 2008, le rapport de la Chambre des Lords sur l’impact de l’immigration faisait déjà part de ses craintes que ne « se développe une demande spécifique des employeurs pour des immigrants aux exigences faibles en matière de salaire et de conditions de travail ». Nous y sommes. En période de crise, la situation semble sans doute encore plus choquante.

Par ailleurs, une pétition lancée par Migration Watch UK demandant à ce que l’immigration soit progressivement réduite afin de revenir à un solde migratoire ne dépassant pas 40.000 a été signée, en une semaine, par 100.000 personnes. Avec les statistiques publiées sur les créations d’emploi par l’ONS, nul doute que la pression va s’accroître sur le gouvernement britannique pour faire baisser l’immigration étrangère.

Atlantico

La France a-t-elle été attaquée par des puissances étrangères au cours des émeutes de 2005 ?

La France a-t-elle été attaquée par des puissances étrangères au cours des émeutes de 2005 ?

samedi, 26 novembre 2011

Europe, plus que jamais notre destin

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Europe, plus que jamais notre destin

par Jacques GEORGES

 

Tout va pour le mieux en notre beau pays : nous naviguons vers un P.I.B. immobile, quatre millions de chômeurs, une dette de 100 % du P.I.B., un déficit extérieur de soixante-dix milliards d’euros et une dépense sociale incontrôlable qui dépasse déjà le tiers du P.I.B. Nos usines fondent depuis des décennies comme neige au Soleil, affaiblissant structurellement notre appareil productif. Les trains de banlieue et les écoles témoignent d’une substitution de population très avancée et d’une identité en perdition. La pauvreté progresse, et la classe moyenne craint pour son avenir. Nous vivons une crise existentielle dans un monde dangereux. On songe irrésistiblement au scénario de la convergence des catastrophes imaginé il y a plus de dix ans par le visionnaire Guillaume Faye.

 

La crise frappant l’Europe aujourd’hui ressemble beaucoup à celle de 2008, dite des subprimes. Elle en partage les causes profondes, financières, économiques, sociales, commerciales, industrielles, politiques et morales, qui sont pour l’essentiel communes à tout le monde occidental. Elle en partage également la nature, puisque ce sont toutes deux des crises de l’endettement. Mais celle-ci est plus grave pour nous Européens pour trois raisons :

 

* L’origine de la crise vient cette fois-ci de chez nous. Il n’est plus guère possible de chercher des coupables ailleurs. Il s’agit d’une crise de la dette publique de certains pays d’Europe, suite à trente années de laxisme budgétaire, qui n’est que le révélateur d’une pente politique et morale profonde et ancienne.

 

* Les munitions tirées pour contrer les effets de la première crise sont en large partie tirées et ne sont pas renouvelables. Les États se sont endettés pour lancer des plans de relance peu efficaces qui apparaissent surtout comme des répits coûteux aggravant le mal en profondeur. Les Banques centrales tendent à se transformer en structures de défaisance et planches à billets. Bref, on a combattu l’excès d’endettement par un surcroît d’endettement. Les manœuvres dilatoires sont de moins en moins de mise. Il va falloir tailler dans le vif des dépenses publiques de l’État, des collectivités territoriales, et plus encore des budgets sociaux. C’est une volte-face radicale vis-à-vis de la politique menée par tous bords confondus depuis soixante ans, et toujours immensément populaire.

 

* La crise partage l’Europe en deux : l’Europe du Nord (Allemagne, Pays Bas, Belgique, Autriche, Finlande, Slovaquie, Slovénie) à la gestion budgétaire rigoureuse, à l’endettement public contenu et au commerce extérieur équilibré ou excédentaire, et l’Europe du Sud (France, Espagne, Italie, Portugal Grèce, Irlande) combinant forts déficits publics, endettement dépassant 60 % du P.I.B., et déficit commercial extérieur.

 

La question qui se pose est celle de la pérennité de la zone euro, de son rôle dans l’Europe communautaire, et plus largement de l’avenir de la construction européenne. La réponse engagera notre destin de peuple français et européen pour des décennies. En gros, trois voies sont ouvertes :

 

1.Faut-il, comme le préconisent les souverainistes, sortir de l’euro ? jeter le bébé européen avec l’eau du bain ? Laisser les endettés gérer seuls et individuellement leurs problèmes de déficit budgétaire, de déficit commercial et d’endettement ? Réduire l’Europe à une alliance interétatique et nous redonner des marges de manœuvre nationales ? Retrouver notre souveraineté monétaire ?

 

2.Faut-il accepter, voire promouvoir une scission en deux de la zone euro, la France prenant la tête d’une zone Sud incluant les « mauvais » élèves de la classe européenne ?

 

3.Faut-il au contraire retourner la force de l’adversaire à notre profit, jouer à fond la solidarité européenne dans une optique de très long terme et de destin continental, et faire faire à l’Europe le bond fédéral qu’elle aurait dû faire il y a une décennie pour retrouver le fil de sa très longue histoire ?

 

Des hommes de droite sincères et de qualité se trouvent parmi les partisans des trois réponses. Le choix est complexe et pas entièrement rationnel. Pour ma part, je n’ai aucune tentation pour la solution 1. Je suis esthétiquement à fond pour la solution 3. Mais je me rallierais si besoin était et par réalisme à la solution 2, à condition qu’elle soit conduite comme une étape tactique vers la solution 3.

 

Voici en résumé mes raisons :

 

1.Le repli souverainiste me paraît extrêmement risqué sur tous les plans. Sur le plan économique, il me paraît synonyme de chacun pour soi, de monétisation de la dette, de forte régression du P.I.B., de vaste paupérisation, d’inflation et donc de ruine de pans entiers de la société, bref de chambardements aux conséquences incalculables. Plus encore, ce choix me paraît petit et médiocre sur le plan moral. Ce serait en quelque sorte le parachèvement de l’œuvre de destruction de notre génération, celle de 68, celle qui a laissé filer la démographie, a développé ou laissé se développer l’immigration, a bien vécu à crédit, a refilé la facture aux générations suivantes, et viendrait in fine saborder sa seule œuvre historique et de long terme, l’unité européenne. Un désastre et un vide sidéral venant clôturer soixante ans de laxisme, d’hypocrisie, de dictature des bons sentiments, de trahison et d’égoïsme forcené.

 

2.La scission en deux de la zone euro est une possibilité techniquement réalisable et non sans avantages. Elle est réaliste et, bien menée, permet à terme d’une décennie de restructurer nos finances et de reconstruire une base industrielle, tout en gardant un esprit et un objectif européens. Une étude Natixis de septembre 2011 intitulée « Que se passerait-il si l’euro se coupait en deux ? » en détaille le contenu technique et les conséquences positives et négatives. Sa conclusion est la suivante : « au total, à court terme, la séparation en deux de l’euro est très coûteuse pour tous les pays; à moyen terme, elle est coûteuse pour les pays du Nord et favorable pour les pays du Sud ». Le risque de cette solution est celui de la dynamique ainsi créée : l’éclatement de la zone euro ne serait-elle pas alors la première étape de l’éclatement de l’Europe institutionnelle, du détricotage des traités, de la sortie de l’Histoire, bref du scénario 1 ci-dessus ? Si cette solution « raisonnable » devait avoir lieu, il faudrait la gérer avec force et détermination comme une étape tactiquement nécessaire vers le scénario 3 ci-dessous.

 

3.La solution « héroïque » de la solidarité européenne consiste à jouer à fond la carte de la solidarité à travers notamment le F.E.S.F. (Fonds européen de stabilité financière) et l’émission d’euro-obligations, accompagnés bien sûr d’un véritable contrôle budgétaire européen et d’une mise sous tutelle financière et budgétaire temporaire, rigoureuse et acceptée par référendum, des pays aidés. La facture est certes potentiellement lourde (la seule dette publique grecque approche le budget français de 2011), mais doit être relativisée, si l’on prend en compte le montant des engagements des États de l’Union européenne envers leur système financier depuis 2008, de l’ordre de 4 600 milliards d’euros, plus de deux fois le P.I.B. français. In fine, faisons le pari qu’il n’en coûtera pas plus cher que de soutenir à bout de bras le tonneau des Danaïdes des confettis de l’Empire encore sous notre dérisoire « souveraineté », et infiniment moins cher que de financer une immigration sans limite. Cette solution est celle d’une Europe qui ne marchande pas son destin, celle qui a la vision d’un Empire romain du XXIe siècle et de l’Europe-puissance de la Méditerranée à la Baltique et de l’Océan Atlantique aux frontières de la Russie, voire un jour à Vladivostok. C’est l’Europe de l’Empire, soit, en termes contemporains et juridiques, de la Fédération Européenne. Prenons aujourd’hui le chemin d’une grande Patrie qui produise ses effets de puissance dans cent ans.

 

Jacques Georges

 

D’abord mis en ligne sur Novopress, le 26 octobre 2011.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2240

Les réformes, puis le recours à la BCE, seule voie possible pour sortir de la crise !

Les réformes, puis le recours à la BCE, seule voie possible pour sortir de la crise !

Marc Rousset.jpgPar Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

C’est encore l’Allemagne qui, seule contre tous les Etats démagogues européens nous ayant amené à la situation catastrophique actuelle, a entièrement raison ! Avoir recours immédiatement à la BCE amènerait une inflation substantielle et aurait pour effet de diminuer la pression pour les réformes structurelles indispensables à effectuer en Grèce, en Italie, en Espagne et en France ! L’Allemagne a heureusement été vaccinée contre l’hyper-inflation  en 1924 !

Or que se passerait-il si l’on écoutait le Président  Nicolas Sarkozy, toujours à  la recherche de la facilité avec des propos lénifiants pour satisfaire sa seule ambition de se faire réélire : recourir à la planche à billets de la BCE ! Et pourtant quel serait aujourd’hui le réel, urgent intérêt de la France ? Que les réformes structurelles soient mises en place immédiatement pour rassurer les marchés, à savoir lutte effective dès maintenant contre les dépenses : fin des 35 h, retraite à 65 ans, diminution des prestations sociales, arrêt de l’immigration dont le coût est de 70 milliards par an, s’attaquer aux dépenses publiques et au surnombre des 2 millions de fonctionnaires français (90 fonctionnaires pour 1 000 habitants en France contre 50 seulement pour l’Allemagne, soit un surcoût par rapport à L’Allemagne de 120 milliards d’euros par an !) Si notre Président avait la carrure et la grandeur d’un Charles De Gaulle en pensant au seul intérêt de la France, il prendrait au mot les socialistes et mettrait en place pour le budget 2012 la fameuse règle d’or, ce qu’il se garde bien de faire ! Si les vannes de la BCE devaient s’ouvrir dès  maintenant, les réformes structurelles en Italie, en Espagne, en Grèce et à venir en France après l’élection présidentielle n’auraient aucune chance de se réaliser. Etant donné l’absence totale de vertu et de sérieux des politiciens sud-européens France incluse, la zone euro et l’Allemagne se trouveraient embarquées vers l’inflation monétaire avec des dépenses publiques et sociales toujours aussi folles diminuées seulement par des effets d’annonces pour satisfaire la galerie (« lip service ») !

Il est peu probable que le mécanisme du Fond européen de stabilité financière de 1 000 milliards d’euros se mette en place comme prévu car les investisseurs ,soucieux du risque qu’il représente, comme l’a montré le dernier emprunt de 3 milliards d’euros, ne sont pas enthousiastes. Quant aux pays émergents comme l’Inde, la Chine et le Brésil, ils comprennent mal à juste titre pourquoi ils devraient prêter et faire l’aumône à des pays hédonistes insouciants six fois plus riches qu’eux, mais  incapables de se serrer la ceinture !

S’il est donc vrai que la BCE détient la seule solution finale à la crise, qu’elle est la seule à même de soutenir la confiance envers les banques et les investisseurs, il faut qu’elle intervienne seulement dans un deuxième temps , les réformes effectuées, afin d’apporter un règlement effectif et non inflationniste à la crise de l’euro. Si la BCE se mettait au niveau de ses homologues anglaises et américaines (quantitative easing), elle pourrait racheter selon l’économiste Laurence Boone de BofA Merrill Lynch « entre 750 et 1 500 milliards d’euros d’obligations d’Etat, sans remettre en cause son mandat de stabilisation des prix ». Ces montants colossaux montrent qu’ils ne sont pas illimités et que pour se sauver, la zone euro doit commencer par se sauver elle-même avec des drastiques réformes structurelles et budgétaires.  Aide toi et le Ciel t’aidera ! C’est bien comme cela que l’entendent et le comprennent à juste titre le très francophile Wolfgang  Schaüble et  la chancelière Merkel !

De même que l’Allemagne a su tirer très habilement son épingle du jeu après la création de l’euro en augmentant sa compétitivité grâce à son sérieux, à l’intelligence de ses syndicalistes et aux lois Hartz IV de Gerhard Schroeder, prenons l’opportunité que nous donne cette très grave crise de l’euro pour faire un bien d’un mal en rétablissant la compétitivité de la France, en lui redonnant de sa puissance économique par rapport à l’Allemagne, tout en sauvant l’euro sans inflation et en avançant dans la création d’une Europe continentale politique, économique, sociale, fiscale et militaire sous directoire franco-allemand se rapprochant enfin officiellement  de la Russie (1) !  La seule alternative, c’est la fin de la monnaie unique et la dévaluation des monnaies  nationales avec l’hyperinflation, le chaos économique et politique, un coup sans doute fatal porté à l’Europe Puissance. Le choix devrait être vite fait… Il n’y a pas à hésiter ! Que les pays sud-européens dont la France commencent par se réformer en arrêtant de rêver et en se regardant dans une glace! Retour aux réalités économiques et à la Real-Politik !

Note

(1) La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou, Marc Rousset, Editions Godefroy de Bouillon, 589 pages, 2009

LA CLAVE REAL DEL 20-N

LA CLAVE REAL DEL 20-N.

Por Ernesto Milá

Ex: http://areaidentitaria.blogspot.com/

 
 
 
¿Por qué los ataques AHORA a la deuda española?.- El día 13, el rey encargará a Mariano Rajoy la formación de nuevo gobierno y una semana después los nuevos ministros jurarán su cargo. Salvo que el día de las elecciones ocurriera un imprevisto como el del 11-M, o similar, la victoria de Rajoy está tan cantada que resulta ocioso convocar elecciones y hubiera valido más realizar el cambio de gobierno de espaldas a los electores. Total, desde hace treinta años los diputados votan lo que su jefe de grupo parlamentario quiere, así que el embrollo electoral sirve para muy poco. Y últimamente para menos aún. Nos explicamos.

El poder financiero internacional

El 20-N la inmensa mayoría de electores irá a votar olvidándose de lo que ha ocurrido en Italia hace menos de una semana e incluso olvidando lo que ha ocurrido en Grecia, países mediterráneos ambos, como por lo demás el nuestro. En ambos países han gobernado hasta ahora mandatarios elegidos democráticamente en elección directa. Insistimos: hasta ahora. Ha bastado un ataque de “los mercados” para que fueran elegidos nuevos gobernantes… ¡a los que nadie ha elegido! Perdón, sí, han sido elegidos por “los mercados”.

¿Y qué son “los mercados”? Con este eufemismo se conoce a los rectores de los grandes fondos de inversión, a las “300 familias” que “gobiernan el mundo” desde hace tres siglos y medio, al “poder del dinero”, a la alta finanza internacional que, en el fondo, tiene como denominador común y ariete a las llamadas “agencias de ratting” que quitan y ponen “aes” de manera más o menos arbitraria y, a despecho de las situaciones reales.

Estas agencias, por ejemplo, atribuían a la deuda española y a nuestra economía la mejor de las calificaciones cuando se estaba gestando la burbuja inmobiliaria que, cualquier observador provisto de buenas dosis de sentido común podía advertir que iba a estallar antes o después, pero que fue creciendo sin que institución bancaria alguna, ni agencia de “ratting”, dijeran ni mú. Las agencias ratting tienen buena parte de responsabilidad en la actual crisis y son, desde luego, los primeros responsables, la punta de lanza, de eso que se conoce como “ataques de los mercados”.

Las agencias de ratting representan el poder del dinero. Son, de hecho, el poder del dinero. Las agencias de ratting no trabajan para advertir del valor de tal o cual deuda nacional o del valor de las acciones de la banca. Simplemente actúan para ¡poner de rodillas a países enteros al margen de su situación real y de la capacidad de un país! De hecho, la primera condición para reconstruir la normalidad económica es PROHIBIR EN EL SENO DEL TERRITORIO EUROPEO LA ACTIVIDAD DE LAS AGENCIAS DE RATTING, JUZGAR A SUS PROPIETARIOS Y FUNCIONARIOS COMO CRIMINALES DE GUERRA –DE GUERRA ECONÓMICA, QUE SUELE DESEMBOCAR EN GUERRAS CALIENTES- Y ENCERRAR A SUS RESPONSABLES COMO SE ENCIERRA A LOS PERROS RABIOSOS JUSTO ANTES DE SACRIFICARLOS.

Mientras las agencias de ratting actúen libremente en el territorio de la Unión Europea, no habrá paz en los mercados, ni tranquilidad en los hogares. ¡Hay que acabar con ellos como se termina con las ratas: erradicándolas de una vez y para siempre de la sagrada tierra de Europa! ¿Creéis que los “mercados” recuperarán la normalidad mientras los “señores del dinero” no adquieran lo que los gobiernos privatizan? ¿Creéis que habrá alguna libertad que quede libre cuando los “señores del dinero” no tengan ningún contrapeso a su ambición sin límites.

Dicho esto, vale la pena situar nuestro momento histórico.

La ofensiva contra la Europa Mediterránea

Estamos registrando un proceso de ofensiva final de los “señores del dinero” contra Europa. Están atacando a los eslabones más débiles de la cadena capitalista, allí en donde existen los gobiernos más débiles y corruptos: los países mediterráneos. Ahora toca a España.

Es la ofensiva final la que se está desarrollando ante nuestros ojos y ante nuestros cerebros desinformados por empresas periodísticas agónicas, tertulianos profesionales de pocas entendederas que no quieren problemas y economistas liberales que creen que cualquier cosa es buena si viene de “los mercados” (Rodríguez Braun, vamos a ver ¿Por qué se obstina en presentar al neoliberalismo como la única solución y al mercado como el gran mito de nuestro tiempo, cuando en realidad no habrá paz y seguridad entre la mayoría de la población cuando los mercados sean disciplinados y sometidos al poder político –a un poder político “de verdad” y no a la miserable clase política actual, timorata y hueca, incapaz de algo más que no sea una campaña electoral mediocre- y cuando el poder de “los señores del dinero” no sea quebrado.

En las últimas dos semanas, se han producido cambios de gobierno en Gracia y en Italia y estamos en puertas de que se produzca otro más en España. En Grecia, Lukas Papademos es el nuevo primer ministro y en Italia, Mario Monti ha sustituido a Berlusconi. Para colmo, Mario Draghi, estos mismos días ha sido nombrado nuevo director del Banco Central Europeo. Algunos medios han destacado que los tres individuos responden a las mismas características hasta el punto de que resulta increíble que los tres hayan ascendido con una diferencia de menos de un mes.

¿Qué tienen en común? Primero: que han formado sus criterios profesionales en los EEUU al servicio de “los señores del dinero” apalancados tras organismo internacionales (FMI y Banco Mundial). Segundo: los tres han sido funcionarios de una banca de inversión, Goldman&Sachs. Draghi es economista por el MIT y entre 2002 y 2006 fue vicepresidente para Europa de Goldman&Sachs, que como banco ha difundido productos tóxicos derivados de las subprimes (por ahí empezó la actual crisis) norteamericanas: y resulta imposible pensar que esa negligencia fue involuntaria. Goldman&Sachs, para colmo estuvo en el origen de la crisis griega: ocultó los desfases contables que disminuían el importe de la deuda soberana griega… recibiendo por ello, en pago al falseamiento de datos ¡300 millones de dólares! Del gobierno griego conservador. Esta es la solvencia moral de los tres nuevos “validos” de Goldman&Sachs que están al frente de dos países y del BCE… Por lo demás, el nuevo primer ministro griego colaboró en el enmascaramiento del valor real de la deuda griega realizado por Goldman&Schas. Por su parte, el sustituto de Berlusconi fue consejero internacional del banco-agencia en 2005.

El significado de un cambio histórico de gobernantes

¿Qué representa el ascenso de estos técnicos a puestos de relevancia política? Muy sencillo: representa que en Grecia e Italia, el “poder económico de la alta finanza internacional” ha tomado el control de los organismos de poder político, sustituyendo definitivamente a la clase política convencional en los resortes clave del poder.

Por mucho que Berlusconi haya podido parecernos a muchos lo que en Italia se llama “un coglione”, lo cierto es que a ese “coglione” lo votó el electorado. Y, por mucho que Papandreu fuera un socialista que hizo muy poco por disciplinar a la sociedad griega y desterrar la corrupción que está anidada en todo el país como en lugar alguno de Europa, lo cierto es que también subió al poder a través de unas elecciones más o menos democráticas. Los que hoy gobiernan, en cambio, nunca han pasado por las urnas. Si Berlusconi y Papandreu temían a los “señores del dinero” y actuaban a remolque de sus exigencias, Draghi, Papademos y Monti han trabajado siempre para esos mismos “señores del dinero”.

Se ha producido, casi sin darnos cuenta, una USURPACIÓN DEL PODER POLÍTICO POR PARTE DEL PODER ECONÓMICO INTERNACIONAL. Es fácil suponer lo que va a ocurrir a partir de ahora: todas aquellas propiedades de los Estados afectados serán privatizados y en la privatización se harán grandes negocios que beneficiarán a los “señores del dinero”. Pagar la deuda hará que las clases medias, acogotadas a impuestos, se encierren en sí mismas y, ante la posibilidad de perderlo todo, o de sobrevivir en la precariedad, optarán por esto último. Los “señores del dinero”, la “alta finanza internacional”, habrán tomado definitivamente el control de la Europa Mediterránea.

Ahora España…

A partir de todos estos datos, se entiende mejor lo que está ocurriendo ahora mismo con la deuda española y por qué ha superado los 500 puntos de diferencial con Alemania. Se trata de un aviso para Rajoy: “o pasas por el aro y privatizas todo lo privatizable, exprimiendo a la sociedad para pagar la deuda a la voz de ya y con los intereses más altos, o bien tienes por delante el caos”, que es lo mismo como decir: “Aunque tu seas un político de cartoné y te falten redaños para enfrentarte a los “señores del dinero”, te vamos a exigir que pongas a un ministro de economía que “de los nuestros” y del que estemos seguros que nos va a servir como un perro fiel. Queremos un ministro de economía que no sea uno de tus hombres de confianza… sino que sea de nuestro gusto”.

¿Quién será ese individuo que se le impondrá a Rajoy como ministro de economía, perdón, como “ministro plenipotenciario de los señores del dinero”?

Su perfil es simple: será un economista con experiencia en el FMI y en el Banco Mundial, habrá trabajado como funcionario de algunos de los grandes bancos de inversión o de alguna agencia de ratting y su carrera no estará ligado tanto a un país como a una institución financiera. Pongan nombres, porque de lo que no cabe la menor duda es que el próximo ministro de economía va a ser el verdadero poder en España, va a mandar mucho más que Rajoy aunque éste sea el Tancredo de los próximos años. Y eso no es bueno para España, no es bueno para nuestro pueblo, ni siquiera es bueno para nuestra economía. Así que estar atentos porque nos jugamos que la política sea vencida por la economía y que esto suponga también una merma a nuestras libertades. Para salir del entuerto, desde luego, la actual clase política, corrupta y corruptora, timorata y compuesta por vientres agradecidos, no tiene nada que decir: hay que renovarla, superarla y sustituirla.

© Ernesto Milá – infokrisis – http://infokrisis.blogia.com –

vendredi, 25 novembre 2011

Enric Ravello: “Los petrodólares financian mezquitas que predican la intolerancia”

Enric Ravello: “Los petrodólares financian mezquitas que predican la intolerancia”

 

gfp-er.jpgSeguimos con nuestras particulares entrevistas relacionadas con la política internacional. Hoy tenemos el placer de colgar la entrevista que le hemos hecho a Enric Ravello, responsable de los asuntos internacionales del partido Plataforma X Catalunya. Pese a tener una agenda muy apretada, agradecemos al señor Ravello su predisposición a colaborar con nuestro blog.

PREGUNTA: Países como Guinea Ecuatorial o Venezuela cada año nos suministran petróleo a cambio de apoyar a los gobiernos de Obiang y Chávez. ¿Ven ustedes este hecho como algo aceptable?

RESPUESTA: La salida a esta situación pasa por tomar la iniciativa en materia energética y por buscar subministradores  estables con los que se pueda establecer un marco de cooperación global en el que el subministro energético sea una variable estratégica más. En este sentido volvemos a señalar la falta de visión y de capacidad de la diplomacia española. Hoy hay una apuesta clara para Europa y es la del petróleo y el gas ruso.

P: Ahora que Palestina ha entrado en la UNESCO, cada vez tiene más cerca la independencia total. ¿Su partido apoya o no la soberanía del estado palestino y por qué?

R: Nosotros apoyamos la existencia de un Estado palestino, que recientemente ha sido reconocido también por el Parlamento catalán. La creación de un Estado palestino es condición necesaria para alcanzar una paz duradera en la zona, que sólo será viable si se termina con la injusticia histórica hacia el pueblo palestino. El mayor peligro para la estabilidad en Oriente Medio es el crecimiento del fanatismo religioso, y nos referimos tanto al extremismo musulmán como al judío.

 

P: Parece que China se ha convertido en la superpotencia que sustituye a la URSS en la nueva carrera por la hegemonía mundial. ¿Qué opinión le merece a su partido este país? ¿Condenan ustedes su nula preocupación por los derechos humanos?

R: La irrupción de potencias como China muestra que estamos muy lejos del “Fin de la Historia” que anunció precipitadamente Francis Fukuyama. China, como una de las superpotencias del siglo XXI ejerce una acción expansiva global. Financieramente compra deuda europea y norteamericana con lo que se asegura una presión sobre los mercados y sobre todo una capacidad política para evitar que estos países impongan cualquier tipo de barrera arancelaria a sus productos. Desde el punto de vista industrial, el control político y social de la población por parte del gobierno chino les permite producir a precios y coste contra los que nadie puede competir, a no ser por las barreras arancelarias que citaba más arriba y que su “estrategia financiera” hacen imposibles de aplicar. Desde el punto de vista demográfico, es alarmante, las cuotas de inmigrantes chinos en Europa occidental se disparan año tras año. Nos preocupa enormemente.

Pero para oponerse a esta expansión china es necesario algo de lo que carecen los actuales dirigentes políticos españoles y europeos: Pensar y hacer una política de largo plazo.

P: Con respecto a Cuba, ¿Qué posición mantiene su partido con el gobierno de los Castro? 

R: Nuestro partido tiene una opinión muy negativa de la dictadura marxista que ha arrastrado a Cuba a la ruina y a la miseria. La imposición de modelos socio-económicos caducos y esclerotizados han llevado a la población cubana a una situación insostenible. Deseamos que el pueblo cubano pueda decidir lo antes posible sobre su futuro. Dicho lo cual, queremos añadir que el bloqueo y la actitud de los Estados Unidos hacia Cuba nos parecen intolerables, y dejar bien claro que Cuba debe evitar que su salida del comunismo signifique ponerse de rodillas ante los Estados Unidos.

P: ¿Qué opina su partido de que actualmente la política económica nacional esté sujeta a las decisiones de París o Berlín?

R: La situación es peor que la que describe en su pregunta. Las decisiones no las toman París o Berlín, sino lo que ahora se llaman eufemísticamente “mercados internacionales” y que no es más que la alta finanza especulativa situada en los centros bursátiles y financieros de todo el mundo, la misma que nos ha llevado a la actual crisis económica.

Sarkozy ha traicionado a la V República francesa, su política exterior ha dejado de ser autónoma y ha apostado por vincularse a los Estados Unidos, es un hecho objetivo y que ha tenido graves consecuencias para Europa, también en el aspecto económico. Por su parte, Angela Merkel alterna una política propia (llamémosla germano-europea) con otra proatlantista.  Sarkozy ha destrozado lo que supuso de avance y consolidación de un eje europeo, la sinergia Kohl-Mitterrand, esperemos que esa tendencia se recupere alguna vez. En ese caso las decisiones Berlín-París serían mucho más beneficiosas para el conjunto de la UE.

P: Una de las cuestiones de más trascendencia en estos últimos años de la política exterior española es el posicionamiento a favor o en contra del Sáhara Libre. ¿Están ustedes a favor o en contra y por qué?

 
R: El proceso de descolonización del Sáhara fue caótico e improvisado. La situación necesita una revisión en la que estén implicadas las potencias de la zona, Marruecos, Argelia, el Frente Polisario y España como antigua potencia colonial, que tenga el visto bueno de la ONU y que pase necesariamente por la expresión mediante referéndum de los saharauis a decidir libremente sobre su futuro. Un Sáhara independiente, con el que se tendrían que establecer las mejores relaciones diplomáticas, tendría implicaciones geopolíticas positivas para España.  Su proximidad a Canarias y a la zona pesquera vital convierten a esta zona en un área de interés básico. Una buena relación entre España y Sahara serviría de contrapeso a la constante acción hostil que desarrolla Marruecos contra nuestro Estado.
En ese sentido una política exterior española pasaría por el establecimiento de lazos estrechos con los países de la Europa mediterránea (Italia, Francia y Grecia) para liderar la política de la UE en esta zona tan sensible y de tanta importancia geopolítica en el inmediato futuro. Además este eje euromediterráneo no debería conformase con tener una posición subordinada en la dirección de la UE, sino debe ser un complemento activo del eje carolingio (franco-alemán) en la creación de un espacio europeo cada vez más compacto y con mayor presencia en la escena internacional.

P: El Consejo Nacional de Transición libio ha declarado su intención de basar la nueva constitución en la Sharia. Además en Túnez y posiblemente en Egipto los islamistas moderados han o van a ganar las elecciones. ¿Qué opinión le merece a su partido todos estos hechos?

20-21.JPGR: Es una constante contrastada que la llamada “primavera árabe” se ha constituido sobre la alianza política de dos elementos que a priori podrían parecer no compaginables: los liberales occidentalistas y los islamistas moderados y no tan moderados. Hay un tercer factor que ha tenido un protagonismo destacado en la extensión de estas revoluciones árabes la cadena televisiva Al-Yazira, que es mayoritariamente de capital saudí, catarí e israelí.

Otra constante de estas revoluciones es que han derrotado a gobiernos que mantenían una política de cierta colaboración con Europa en materia energética y de control de la inmigración, es curioso ver cómo por ejemplo a Marruecos no ha llegado este “viento de libertad”. Mucho nos tememos que los nuevos gobiernos den un giro a esta situación y el Mediterráneo se convierte en una zona de inestabilidad creciente y con tendencia al enfrentamiento entre ambas orillas, algo que entra dentro dela estrategia del Choque de las civilizaciones del Pentágono.

Todo esto demuestra una vez más la falacia del pretendido antiislamismo de los Estados Unidos pues precisamente la política de Washington en Oriente Medio consiste en usar a los islamistas para derrocar a los regímenes árabes laicos como Irak o la propia Libia.

De todas formas hay que estar atentos al papel que juega en la zona la emergente potencia turca, en tensión creciente con Estados Unidos y con Israel por la hegemonía en el mundo árabe-islámico. La reciente visita de Erdogan a El Cairo hay que entenderla en este sentido. Turquía está en una nueva y diferente pase de sus relaciones internacionales y el neo-otomomanismo de su ministro de Asuntos Exteriores, Ahmet Davotoglu, será un factor de creciente importancia.

P: Si su partido ganase las elecciones, ¿Qué posición tomaría con respecto a Gibraltar?

R: El primer objetivo en esta cuestión debería ser iniciar un proceso gradual y negociado con Londres para terminar con la situación colonial de ese territorio. A su  vez, España debe actuar de forma clara y enérgica para que Gibraltar deje de ser un punto oscuro en el tráfico de drogas y de evasión de capitales.

Como partido catalán debemos recordar que si Gibraltar pasó a manos británicas como consecuencia del Tratado de Utrecht tras nuestra Guerra de Sucesión, algo similar ocurrió con los territorios catalanes y españoles de Perpiñán y la Cerdanya, que fueron incorporados a Francia y sometidos a una política de asimilación y despersonalización. España no puede olvidar definitivamente esa cuestión y debe apoyar una política cultural de vinculación de esos territorios con Cataluña, como parte histórica de Cataluña y de España que fueron.

P: ¿Impulsará su partido las cumbres iberaomericanas como un auténtico foro de los países de habla hispana y portuguesa?

R: Sin duda. Iberoamérica se está convirtiendo cada vez más en un bloque geopolítico de creciente importancia económica, energética (recordemos el reciente descubrimiento de petróleo en el sur de Argentina) y política.

El acercamiento entre Buenos Aires y Brasilia y la llegada a varios países de la zona de gobiernos que podríamos llamar nacionalistas de izquierda, hará que Sudamérica tienda a tener voz propia y unificada en la escena internacional. España, como parte fundamental del bloque europeo, debería tiene un papel crucial para establecer relaciones de amistad y cooperación entre nuestro bloque geopolítico europeo y el bloque geopolítico sudamericano. Lograrlo podría modificar la relaciones de poder e influencia en el equilibrio geopolítico mundial.

P: ¿Le parece correcto que los Estados Unidos aun mantengan bases militares en territorio español?

R: Nos oponemos  abiertamente a la presencia de bases norteamericanas en territorio español y europeo pedimos la desmantelación de las mismas. Estados Unidos y Europa están en una dinámica de progresiva divergencia, los intereses económicos y políticos respectivos no sólo no coinciden sino que son cada vez más contrapuestos.  Europa sólo podrá ser un actor internacional de peso y defender su posición en la escena internacional, con una política exterior y militar propia, en este sentido abogamos por la creación de una Organización militar de Defensa exclusivamente europea al margen de los Estados Unidos,  y en consecuencia la desmantelación de las bases norteamericanas en España y en Europa occidental, donde la única presencia militar de fuerzas militares debe ser la propia.

P: ¿Qué opina usted de la política de inmigración de Sarkozy, que ha obligado a miles de gitanos a abandonar Francia?

R: Que es una pantomima y una farsa. La pseudoexpulsión de gitanos rumanos de Francia fue un brindis al sol y una medida cara al electorado que Sarkozy consiguió arrancar a Jean Marie Le Pen en las últimas elecciones presidenciales y que necesitará mantener a toda costa si pretende ser reelegido como Presidente de Francia en la primavera de 2012. Esos gitanos rumanos son una pequeña anécdota del gravísimo problema real que supone la avalancha migratoria y la sumersión demográfica en Francia. Sarkozy sabía perfectamente que esos gitanos de pasaporte rumano podrían volver a Francia en pocos meses –como así ha sido- en función de su ciudadanía comunitaria.

En cuanto al problema real de la inmigración en Francia, es decir los millones de árabes, subsaharianos, asiáticos instalados en el país vecino y que con los actuales ritmos de crecimiento demográficos pueden subvertir la composición étnica de la República francesa en pocos años; la política de Sarkozy ha sido de puro continuismo con la de los gobiernos anteriores, es decir:  suicida.

P: ¿Qué opina de que la OTAN actúe en los conflictos armados internos? ¿Considera que en el caso libio se ha actuado para proteger al pueblo o que ha sido un ataque a un Estado soberano con intereses ocultos?

R: Que la OTAN actúe y ataque unilateralmente a cualquier Estado soberano nos parece lo que es: un atropello a la legalidad internacional.   Con la coartada de imponer un supuesta democracia que sólo existe en la imaginación de los estrategas del Pentágono y de Wall Street, los Estados Unidos han desencadenado absurdas guerras en Oriente Medio cuyo único objetivo era el control por parte de EE UU de zonas estratégicas desde el punto de vista energético y el control de las comunicaciones y rutas comerciales euroasiáticas que siguen pasando por la antigua Ruta de la Seda por la que fluyen el petróleo y el gas. También hay que señalar la importancia que tienen el control de esta ruta en el narcotráfico a escala mundial.

P: Cómo ve su partido que países islamistas conservadores como Catar o Arabia Saudí se estén convirtiendo en los máximos inversores en España?

R: Con inquietante y creciente preocupación.  Arabia Saudí y Catar son dos regímenes islamistas-wahabitas dictatoriales que  niegan los derechos de la mujer. Son tiranías corruptas, su dinero no debe ser bienvenido en España ni en ningún país europeo.

Además sus inversiones están dentro de la lógica del expansionismo islamista que defienden mantienen y financian el gobierno saudí y el qatarí. Es intolerable que se permita que esos petrodólares sirvan para financiar mezquitas en España donde se predica el odio y la intolerancia islamista. España debería hacer como Noruega e impedir con las medidas legislativas oportunas, que ninguna mezquita sea financiada con dinero saudí.

Por lo llamativo y lo visible es vergonzoso ver cómo nuestro fútbol se vende a los intereses de estos tiranos. Que el Santiago Bernabeu vaya a llamarse el Arena, y que el Barça lleve la camiseta de la Fundación Qatar, son algo más que anécdotas, son el síntoma de la facilidad y la profundidad con el que penetra el capital wahabita en España, y eso tendrá consecuencias nefastas en los próximos años.

Hay que señalar que Arabia Saudí y Catar, precisamente los dos grandes aliados de Estados Unidos en la zona,  son los dos únicos países árabes en los que no está permitido ningún otro culto público que no sea el islámico.

Trente ans de laxisme socialiste conduisent à la mort de l’euro !

Trente ans de laxisme socialiste conduisent à la mort de l’euro !

 

par Marc ROUSSET


Mort-de-L-euro.jpgÀ titre personnel, j’ai toujours été et suis toujours un grand défenseur de l’euro, mais… pour faire l’euro avec les Allemands… faut-il encore être sérieux ! Or les Français avec leurs rêveries socialistes et syndicalistes, les trente-cinq heures, la retraite à soixante ans, leurs deux millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne (coût : cent vingt milliards d’euros par an) dont personne ne parle, l’immigration extra-européenne folle et inconsciente dont tout le monde parle, mais dont  presque personne ne met sur la table le coût astronomique de soixante-dix milliards d’euros par an, ne sont  malheureusement plus un peuple sérieux ! De Gaulle l’avait laissé entendre, même s’il avait réservé l’appellation « peu sérieux » pour le Brésil qui est à la France ce que la France représente pour l’imaginaire allemand. Faut-il aussi rappeler que l’Allemagne connaît un endettement légèrement inférieur à la France alors qu’elle a supporté le coût monstrueux de la réunification. Le seul moment  depuis 1945 où les Allemands, à juste titre, ont eu de la considération pour la France, ce fut sous le Général de Gaulle. Même le terme de « Bömbchen » (« petite bombe ») employé par certains hommes politiques allemands  pour caractériser l’effort nucléaire de défense français, était en fait un signe de jalousie…

 

La France continue d’afficher un « déficit primaire », ce qui signifie que les comptes publics du budget sont déficitaires avant même le paiement des intérêts annuels à nos créanciers. De ce point de vue, notre situation est pire que celle de l’Italie qui se trouve en situation d’« excédent primaire ». La France enregistre également un déficit de ses comptes extérieurs, ce qui dénote un manque de compétitivité. N’oublions pas que sans de Gaulle et Pompidou nous n’exporterions pas d’Airbus et qu’il n’y aurait même pas de Kourou. La France devrait dévaluer pour être à nouveau compétitive par rapport à l’Allemagne. Quant aux défis des pays émergents et de la Chine en particulier, seul un protectionnisme intelligent, dans le cadre d’une préférence communautaire, pourrait nous permettre de réindustrialiser l’Hexagone.

 

 

Dans ses discussions avec la chancelière Merkel, l’alternative aujourd’hui, pour le Président Sarkozy, n’est plus que la monnaie commune avec le retour au franc et la dévaluation, ou le maintien de l’euro comme monnaie unique en rétablissant progressivement sur une période de dix ans la compétitivité française, mais  en bénéficiant d’un soutien allemand direct ou indirect pour la dette française stricto sensu, ce qui est peu probable car impossible à accepter par l’électorat allemand. Cela équivaudrait de facto à une mise sous tutelle de la France par l’Allemagne…

 

Le plus triste, c’est que la grande majorité des Français n’a toujours pas encore vraiment réalisé ce qui se passe ! Le capitalisme financier est certes en partie responsable de la crise actuelle, à cause de l’escroquerie anglo-saxonne du « subprime » (« crédit pourri »),  mais il sert aussi de bouc émissaire et il est plutôt  l’arbre  qui cache la forêt du laxisme ambiant ! Il ne manquerait plus que François Hollande, comble tragico-comique de la pantomime socialiste franco-française, pour couronner le tout ! Nous allons malheureusement bientôt réaliser, après le festival insouciant  de ces trente dernières années, comme l’écrivait Céline , que « la Vie, c’est plutôt un hôpital qu’un festival ». Selon Henri-Louis Mencken, « pour chaque problème, il y a une solution qui est simple, claire et fausse »; en France, ce sont les rêveries, les âneries et les tromperies socialistes de l’U.M.P.S. à la sauce keynésienne, droit-de l’hommiste, toujours plus d’impôts et de dépenses publiques à l’exception des dépenses militaires qui, elles, fondent à vue d’œil, toujours plus d’immigrés, de fonctionnaires, d’emplois aidés sans lendemain, avec des  relances aussi coûteuses qu’inutiles de la consommation en lieu et place de la création ou du renforcement de nos entreprises.

 

Marc Rousset

 


 

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jeudi, 24 novembre 2011

Le piège kosovar

 

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Bernhard TOMASCHITZ:

Le piège kosovar

L’Europe des eurocrates soutient la politique pro-kosovar des Etats-Unis et nuit aux intérêts de notre Europe!

Le Kosovo ne parvient pas à se stabiliser. Les Serbes du Nord de ce nouveau pays bloquent les routes pour obliger les douaniers kosovars-albanais à se retirer et à ouvrir ainsi les postes frontières avec la Serbie. Les Serbes du Kosovo veulent que la situation dans la zone frontière redevienne comme avant le 25 juillet, c’est-à-dire sans la présence de douaniers kosovars-albanais. Les Serbes entendent ainsi empêcher toutes les mesures visant à consolider l’indépendance du Kosovo albanais, proclamé unilatéralement en février 2008.

La communauté internationale veut aider à construire un “Etat multi-ethnique” viable dans cette ancienne province du Sud de la Serbie: elle tente de l’imposer par une armée internationale, la KFOR, et par la mission EULEX, mandatée par l’UE pour établir un “Etat de droit”. En agissant de la sorte, la communauté internationale se place résolument du côté des Albanais. Ce ne devrait pas être un motif d’étonnement: les Etats-Unis, qui donnent toujours et partout le ton, ne viennent-ils pas de déclarer sans ambages en juin dernier, qu’une éventuelle partition du Kosovo n’était pas envisageable. “Une partition du Kosovo pourrait entraîner des effets à l’échelle locale qui pourrait s’avérer négatifs pour toute la région”, a déclaré Philip Gordon, vice-ministre des affaires étrangères, responsable pour les affaires européennes. Et il concluait: “Cette position est claire pour les Etats-Unis et elle le restera”. La Russie, on peut s’y attendre, ne comprend guère la position adoptée par les Etats-Unis et l’UE. La Russie est une alliée traditionnelle de la Serbie. Alexandre Lukachevitch, porte-paroles du ministère russe des affaires étrangères, voit là “des conséquences négatives considérables pour tout règlement futur de la question kosovar”, vu “le soutien accordé aux ambitions démesurées des Albanais du Kosovo”.

Malgré l’absence totale de succès de l’Etat kosovar, Américains et eurocrates s’accrochent au statu quo présent et oublient que le Kosovo dépend financièrement de la communauté internationale et est entièrement aux mains de la criminalité organisée. Mais les Etats-Unis tirent profit de cette situation à plus d’un titre: d’abord, les Albanais du Kosovo constituent un gage pour pouvoir, le cas échéant, punir Belgrade si les Serbes adoptent un comportement jugé déviant, comme par exemple un alignement trop prononcé sur Moscou. Washington a depuis longtemps décidé que la Serbie devait être inféodée aux “structures euro-atlantiques”, ce qui ôterait à la Russie son allié le plus sûr en Europe. Ensuite, la question kosovar offre à Washington la possibilité de saboter tout rapprochement entre l’UE et la Russie.

Par ailleurs, il s’agit d’attiser les conflits ethniques et religieux dans les Balkans et de les faire durer car, de cette façon, les Etats-Unis pourront arguer de la nécessité de leur présence dans la région. Manifestement, les Américains poursuivent le plan d’installer au beau milieu du Kosovo le fameux “Camp Bondsteel”, une base militaire capable d’abriter 5000 soldats sur une surface de 386 hectares, et d’en faire un élément permanent de leurs dispositifs en Europe. Pour les Américains, il sera plus facile de parachever leur politique balkanique si cette région comporte des constructions étatiques fragiles et instables comme la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, dont ils pourront faire des vassaux obéissants, qui exécuteront sans trop tergiverser les ordres de Washington. En juin dernier, Gordon, vice-ministre des affaires étrangères aux Etats-Unis, a déclaré, à propos de la Bosnie, qui devrait adhérer à long terme à l’OTAN comme tous les autres Etats des Balkans: “Des Balkans où il y aurait des frontières tracées autour de chaque groupe ethnique nous conduiraient à la catastrophe. En tous les cas de figure, ce n’est pas là un projet que nous soutiendrons”.

Finalement, les Etats-Unis tentent d’établir en Europe des Etats dits “multi-ethniques”, comme la Bosnie ou le Kosovo qui sont majoritairement musulmans, afin que deux corps étrangers soient implantés au sein de la communauté des Etats européens avec la circonstance supplémentaire qu’ils attireront à eux les “sociétés parallèles” (soit les “diasporas mafieuses”) de confession musulmane qui étendent leurs réseaux dans toute l’Europe (avec l’appui d’Erdogan, Gül et Davutoglu, ndt) et disposeront ainsi de deux sanctuaires.

Au vu de tous ces faits, il apparaît incompréhensible que l’eurocratie bruxelloise soutienne sans sourciller la politique kosovar des Etats-Unis. James Bissett, ancien ambassadeur dans l’ex-Yougoslavie, s’est exprimé à ce sujet: “Depuis qu’il prétend s’être libéré de la Serbie, le Kosovo est devenu un Etat failli avec un taux très élevé de chômage, où dominent la corruption et la criminalité, avec des dirigeants qui sont profondément impliqués dans l’importation d’héroïne et d’armes ainsi que dans le trafic de chair humaine”. A cette forte parole de Bissett s’ajoute encore une flopée de reproches à l’adresse de Hashim Thaçi, chef du gouvernement du Kosovo, qui s’est livré au trafic d’organes et à d’autres activités illégales.

Malgré ces accusations graves, Thaçi et d’autres dirigeants kosovars sont carressés dans le sens du poil par les eurocrates et les Américains, car les anciens combattants de l’UÇK, l’armée de l’ombre avant l’indépendance du Kosovo, sont considérés comme des “héros” de la démocratie. Il est intéressant d’observer que l’UÇK est bien vite passé du statut de paria à celui d’allié bénéficiant d’une haute considération. En 1998 encore, un rapport du ministère américain des affaires étrangères considérait que cette armée clandestine kosovar était “terroriste” et constituait un élément-clef dans le commerce illicite de drogues en échange d’armes, trafic qui avait contribué chaque année “à transporter des drogues pour une valeur totale de deux milliards de dollars américains en Europe occidentale”.

Il n’a pourtant pas fallu attendre un an pour que l’UÇK bénéficie de l’aide américaine dans la guerre de l’OTAN contre la Serbie, guerre contraire au droit des gens. D’après le “London Sunday Times”, des agents des services secrets américains ont avoué avoir aidé l’armée de libération du Kosovo, c’est-à-dire l’UÇK, à s’entraîner. A cette époque déjà, on soupçonnait les Etats-Unis de vouloir établir une base militaire fort importante au Kosovo.

Bernhard TOMASCHITZ.

(Article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011, http://www.zurzeit.at/ ).

 

Brauner Terror – eine Schattendebatte

Brauner Terror – eine Schattendebatte

John Lanta

Immer wieder ist erstaunlich, wie Politik und Medien mit wichtigen Fragen umgehen. Die jüngste Sau, die sie durchs deutsche Dorf treiben: die in ekelhafter Manier so getauften »Döner-Morde«. Hier soll nicht zum hundertsten Mal beleuchtet werden, dass ja nicht etwa Nahrungsmittel umgebracht wurden, sondern Mitmenschen – oder dass mit dem Wort ›Döner‹ eine Ferne signalisiert wird, die dem Töten in der Nachbarschaft nicht zukommt.

 

 

Das »Celler Loch« (1978), der Anschlag auf das Münchner Oktoberfest (1980) waren nur Kleinigkeiten. Hier geht es um mehr. Hier soll gezeigt und nachgewiesen werden, dass unsere Geheimdienste, Polizei und Bundeswehr ständig in blutigste Geschäfte verwickelt sind, in riesigem Ausmaß, in Deutschland, in Europa – und weltweit.

Seit Bestehen der Bundeswehr können ausgewählte Soldaten – aber auch Nachrichtendienstler – sich freiwillig für geheime Sonderkommandos in aller Welt melden, werden mit anderen Uniformen oder in zivil irgendwohin geflogen, töten Menschen und kehren zurück.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/john-lanta/brauner-terror-eine-schattendebatte.html

mardi, 22 novembre 2011

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

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Dietmar HOLZFEIND:

 

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

L’établissement eurocratique cherche depuis deux ans déjà à postposer la faillite définitive de l’Etat grec. Les responsables de la “zone euro” ouvrent sans cesse de nouveaux “parapluies protecteurs” qui ne rapportent finalement qu’aux seules banques. Dans les pays concernés, les citoyens sont priés de cracher au bassinet via des mesures d’austérité rigoureuses et les économies nationales se voient étranglées. La charge qu’impliquent ces “parapluies protecteurs” incombe surtout à la France et à l’Allemagne. Or cette charge va avoir des effets considérables.

L’élargissement planifié du fonds de sauvetage de l’euro, l’EFSF, menace, selon l’avis émis par l’agence de “rating” Standard & Poor, la solvabilité et la crédibilité de l’Allemagne. C’est bien ce qu’a dit récemment David Beers, responsable auprès de cette agence d’évaluer la crédibilité des Etats. La prime de risque sur le marché, pour l’Allemagne et pour tous les dérivés en cas de perte de crédit, a quasiment triplé depuis le début du mois de juillet, vu ce nouveau souci. Nous débouchons là sur une situation problématique qu’avaient bel et bien prévu, et depuis longtemps, quelques économistes lucides. Toutes les prévisions estiment que les crédits seront bientôt indisponibles, ce qui augmente simultanément le coût du service de l’intérêt sur les marchés nationaux. Des sommes toujours croissantes au sein des budgets en cours doivent être mobilisées dans ce cadre, et manquent cruellement ailleurs, que ce soit pour réparer des routes en mauvais état ou pour soutenir les familles.

politique internationale,france,europe,euro,affaires européennes,afrique,affaires africaines,monnaie,franc-cfa,crise financière,crise économique,crise monétaireAu cours de ces dernières semaines, les rapports se sont accumulés pour signaler que la France aussi commence à ressentir les problèmes. De nombreuses banques françaises s’étaient trop massivement couvertes par des emprunts grecs à intérêts élevés, qui viennent de perdre plus de la moitié de leur valeur. La nécessité de les amortir se fait cruellement sentir mais le gouvernement français a expliqué déjà à plusieurs reprises qu’en cas de nécessité il contribuerait à l’amortissement de tous les instituts en difficulté, ce qui grève lourdement la solvabilité de la France.

Mais il y a un autre danger qui guette la France et les autres pays de la zone euro, et que l’on n’a guère pris en compte jusqu’ici: il vient d’Afrique. Lorsqu’en 1999 l’euro est devenue la monnaie de crédit et, trois ans plus tard, le moyen de paiement, cela signifiait simultanément la fin du franc français. Pour Paris, cela constituait un problème, vu les anciennes colonies françaises d’Afrique occidentale. Quelques pays francophones de cette région du monde s’étaient regroupés au sein de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) et de la CEMAC (Guinée Equatoriale, Gabon, Cameroun, Congo, Tchad, République centre-africaine). Leur monnaie commune était le franc-CFA. Celui-ci était lié au franc français. Comme la France ne voulait pas perdre son influence dans ses anciennes colonies, le Président socialiste François Mitterrand s’était engagé à ce que la monnaie commune africaine soit liée à l’euro, après la disparition du franc français.

Le Conseil des Communautés Européennes prit une décision en ce sens le 23 novembre 1998, englobant également le franc des Comores. Dans le document signé à l’époque par le Président de ce Conseil, le ministre socialiste des finances de la République d’Autriche, Rudolf Edlinger, il était stipulé que la convertibilité du franc-CFA et du franc des Comores serait garantie par une obligation budgétaire contractée par l’Etat français.

Les autorités françaises ont assuré leurs partenaires européens, à l’époque, que les accords avec l’UEMOA, la CEMAC et les Comores n’auraient aucun effet financier sur la France elle-même.

Mais si une nouvelle crise économique frappe l’Europe, et on peut supposer qu’il en sera ainsi, et si d’aventure les pays africains, dont question, connaissent à leur tour des problèmes, alors que leur commerce est tourné à 60% vers l’Europe, la France aura un boulet supplémentaire au pied, qui pourra l’entraîner dans l’abîme.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011, http://www.zurzeit.at ).

 

lundi, 21 novembre 2011

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

 

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Filippo GHIRA:

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

Washington et Londres veulent que l’Italie n’ait plus ni politique énergétique propre ni souveraineté nationale

(...) Notre pays est un pays frontière, un pont entre l’Europe et l’Afrique du Nord: depuis 1945, il a cherché, sans vraiment réussir, à reprendre pied en Afrique et à se tailler un espace autonome dans toute l’aire méditerranéenne. Bettino Craxi, par exemple, avait réussi à renouer des contacts assez étroits avec les pays du Maghreb et avec la Palestine de Yasser Arafat. Même si l’Italie est restée fidèle à l’Alliance atlantique —elle ne pouvait pas faire autrement— elle a tout de même défié les Etats-Unis à l’occasion de la prise du navire Achille Lauro et lors de l’affaire Sigonella, revendiquant fièrement sa souveraineté nationale (...). Berlusconi a accueilli dans son parti bon nombre de cadres de l’ancien PSI de Craxi, ce qui avait fini par générer une approche similiaire des rapports italo-arabes. Berlusconi avait ainsi réussi à restabiliser les rapports entre l’Italie et la Libye de Khadafi, mais si on peut juger ridicule ou embarrassante la performance de l’an passé sur la Piazza di Siena. L’Italie avait récemment pris acte du fait que la Libye, qui fut une colonie italienne, est un pays voisin avec lequel il faut avoir —quasi physiologiquement— des rapports très amicaux, qui vont bien au-delà de simples fournitures de gaz ou de pétrole. Ce n’est donc pas un hasard si ce furent nos propres services militaires (le SID) qui aidèrent Khadafi à prendre le pouvoir en 1969; ce n’est pas un hasard non plus si ce sont d’autres services italiens (le SISMI) qui ont plusieurs fois sauvé le Colonel de plusieurs tentatives de coup d’Etat, successivement soutenus par l’Egypte, les Etats-Unis ou Israël.

La récente révolution libyenne a été, en réalité une révolte financée par Washington, Londres et Paris. La fin de Khadafi, qui en a été la conséquence, a certainement été pour Berlusconi une sorte d’avertissement. Depuis la chute du Tunisien Ben Ali, que le SISMI avait aidé à monter au pouvoir, à la suite d’une intrigue de palais, le message est donc bien clair: l’italie n’a plus aucun appui sur son flanc méridional; il ne lui reste plus que la seule Russie. Et ce n’est donc pas un hasard non plus si Poutine lui-même et Gazprom, à la remorque de l’ENI, sont entrés en force en Libye pour y développer la production de gaz et de pétrole. Les tandems italo-libyen et italo-russe, consolidés par Berlusconi, ont permis de forger des liens qui risquent d’être réduits à néant, avec le nouveau gouvernement technocratique de l’Italie qui sera plus orienté dans un sens “atlantiste” et “nord-européen”.

Les liens, y compris les liens personnels, que Berlusconi avait réussi à tisser avec Poutine, ne doivent pas être simplement banalisés sous prétexte qu’ils concernent la vie privée des deux hommes d’Etat. En réalité, Berlusconi favorisait la pénétration d’ENI et d’ENEL en Russie car il se rendait parfaitement compte qu’il fallait à tout prix renforcer des liens avec le premier pays au monde disposant encore de gisements jusqu’ici inexploités de gaz et de pétrole. Cette position économico-politique était partagée par Prodi qui avait accompagné à Moscou les dirigeants de l’ENI pour aller y signer des contrats de fourniture de gaz, valables jusqu’en 2040. On y avait également signé un contrat ENEL visant l’acquisition de l’OGK-5, une des premiers groupes énergétiques nationaux.

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Autre initiative de Berlusconi et de l’ENI, qui fut très peu appréciée par Londres et par Washington: celle de torpiller la réalisation du fameux gazoduc “atlantiste”, Nabucco, que cherchaient à nous imposer les Etats-Unis pour pouvoir encercler la Russie par le Sud. Ce gazoduc, incroyable mais vrai, recevait de solides financements de l’UE. Cette initiative, patronnée par les Américains, entendait faire transiter par la Turquie et la Géorgie le gaz de l’Azerbaïdjan, pour l’acheminer ensuite vers la bifurcation de Baumgarten en Autriche, où arrivent plusieurs gazoducs russes. Berlusconi et l’ENI, au contraire, soutenaient le gazoduc “South Stream” qui part de la Russie, traverse la Mer Noire pour arriver en Bulgarie et passer par la Grèce et se diriger ensuite vers l’Italie et l’Autriche. Cette entreprise peut franchement être qualifiée d’ “eurasiatique”, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une forte participation allemande. Mais elle est peu appréciée par les Britanniques et les Américains. Ces deux pays ne peuvent accepter qu’une nation européenne, quelle qu’elle soit, puisse normaliser des rapports trop étroits avec la Russie sur le plan énergétique, alors qu’un rapport énergétique avec la Russie est assurément plus “physiologique” que tous ceux que veulent nous imposer les Etats-Unis avec les pays arabes producteurs de pétrole qui sont leurs satellites.

La Grande-Bretagne, elle, a toujours voulu se maintenir en Méditerranée. Elle profite aujourd’hui de l’attaque de l’OTAN contre la Libye pour y revenir en force. Pour s’y asseoir encore plus solidement, elle oeuvre contre Berlusconi et contre l’ENI via les gnomes de la City. Les spéculations financières auxquelles celle-ci s’adonne, en parfaite syntonie avec Wall Street, ont fait le siège de notre pays dans le but de jeter le doute sur sa solvabilité et obliger ainsi le gouvernement en place à revoir complètement ses programmes financiers futurs. Simultanément, ces spéculations ont pour objectif de faire passer l’idée que le gouvernement en place est trop faible, s’est disqualifié, et s’avère dès lors incapable d’assainir les comptes publics et de redonner confiance au monde de la finance. Tout cela n’est que la raison apparente de la crise italienne. En réalité, nous faisons face à la tentative  —qui réussira probablement vu que c’est Mario Monti qui remplacera sans doute Berlusconi— de parachever le processus commencé en 1992 avec la fameuse Croisière du Britannia.

Le 2 juin 1992, jour de la Fête de la République, alors que la campagne “Mani pulite” (= “Mains propres”) battait son plein et donnait d’ores et déjà l’impression que la Démocratie Chrétienne (DC) et le PSI, piliers du système politique en place à l’époque, seraient bientôt balayés, une impressionnante brochette de managers des entreprises à participation étatique accepte de s’embarquer sur le yacht royal britannique pour une croisière d’un seul jour. Au cours de cette croisière, organisée par “British Invisible”, une société qui promeut les produits “made in Britain”, on explique aux managers des entreprises d’Etat  italiennes qu’il est nécessaire de privatiser. A bord, nous trouvions Mario Draghi, à l’époque directeur général du Trésor: ce fut lui qui géra par la suite les privatisations; entretemps, il prononça un discours d’introduction et fut le premier à partir. La suite des événements prouva qu’il ne s’est pas agi d’une simple conférence sur les privatisations, qui n’avait d’autres but que d’être prononcée: en automne de la même année, la City spécule contre la lire italienne qui doit être dévaluée de 30%, ce qui permettait de vendre plus aisément diverses entreprises publiques. Par la suite, avec les gouvernements Prodi, D’Alema et Amato, 70% des parts de l’ENI et de l’ENEL sont jetés sur le marché, prévoyant du même coup que 30% de la masse restante, c’est-à-dire 21% du total, seraient offerts aux investisseurs internationaux, c’est-à-dire anglo-américains, ceux-là mêmes qui cherchent aujourd’hui à mettre la main sur les 30% restants de l’ENI. Le gouvernement Monti sera très probablement fort heureux de les vendre, en prétextant de pouvoir ainsi diminuer la dette publique. On peut aussi imaginer que le gouvernement Monti bénéficiera de l’appui de Fini, le postfasciste devenu philo-atlantiste, ainsi que de celui de Casini, qui représente l’héritage de la DC au sein du monde politique italien d’aujourd’hui. Cette démocratie chrétienne s’était toujours opposée à la politique autonome de l’ENI au temps d’Enrico Mattei qui, lui, voulait assurer l’indépendance énergétique et préserver la souveraineté nationale de l’Italie.

Filippo GHIRA.

( f.ghira@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 12 novembre 2011; http://rinascita.eu ).

samedi, 19 novembre 2011

Scandale à la mosquée de Cologne

Scandale à la mosquée de Cologne

L'architecte en charge de la construction de l'édifice a été remercié après la découverte d'étranges symboles gravés sur les murs.

La construction de la nouvelle mosquée de Cologne a été arrêtée en urgence il y a quelques jours, stoppée nette par le scandale. Son architecte, licencié depuis, est accusé d'avoir caché des symboles chrétiens - de petites croix et le monogramme grec du Christ - partout dans le bâtiment.

Aucun des symboles en question ne figurant sur les plans de l'édifice, la presse locale a très largement pris fait et cause pour l'architecte et choisi de tourner au ridicule la décision de le licencier et de stopper les travaux.

"Jetons un second coup d’œil aux plans", écrit Lucas Wiegelmann, du quotidien allemand Die Welt. "La salle de prière est orientée vers l'Est, officiellement parce que c'est la direction de la Mecque - mais Jérusalem et le tombeau du Christ ne sont-ils pas aussi dans cette direction ? Et la coupole, ne peut-on pas y voir la forme de deux poissons ? Le poisson était le symbole secret des premiers chrétiens. Si DITIB [l'association turque qui finance la construction de la mosquée, NDLR] voit les choses de cette manière, autant détruire le bâtiment et le reconstruire entièrement".

 

Una lettura geopolitica della Crisi

Una lettura geopolitica della Crisi

di Pierluigi Fagan


Fonte: megachip [scheda fonte]

Un possibile percorso interpretativo della crisi, normalmente trascurato dalla principale corrente dei media, potrebbe passare anche attraverso una lettura delle dinamiche che intercorrono tra blocchi geopolitici.

Osservando una sorta di foto panoramica coglieremo meglio quegli elementi che  nelle immagini troppo di dettaglio della crisi tendono a sfuggire. 

Seguiamo questa ipotesi:

  1. Con il peggiorare della situazione spagnola e francese (ma è di oggi l’attacco al Belgio, all’Olanda e all’Austria) è ormai chiaro che la crisi di sfiducia dei mercati è sistemica: è nei confronti dell’Euro – Europa e non nei confronti di uno o due paesi.
  2. Chi sono i “mercati”? Di essi si possono dare due descrizioni. La prima è quella tecnica, ovvero la sommatoria di singole azioni di investimento prese in base alle informazioni disponibili. I mercati sono storicamente affetti da sindrome gregaria, per cui se una massa critica (quantità) o qualificata (qualità) si muove in una direzione, tutto il mercato la segue. Ciò adombra una seconda descrizione possibile ovvero quella dell’interesse strategico che una parte dotata di impatto quantitativo e qualitativo potrebbe avere, trascinando con sé il resto del mercato. I mercati, di per loro, non hanno interesse strategico: si muovono nel breve termine. Alcuni operatori di mercato però (banche e fondi anglosassoni) potrebbero avere interessi strategici e soprattutto essere in grado di perseguirli sistematicamente (rating, vendite alla scoperto, calo degli indici, rialzo dello spread, punizioni selettive, operazioni sui CDS, manovrare non solo i mercati ma - data l’importanza che questi hanno - l’intera vicenda sociale e politica di una o più nazioni. Tali comportamenti non solo perseguono un vantaggio a lungo periodo di tipo geostrategico ma garantiscono anche di far molti soldi nel mentre lo si persegue, una prospettiva decisamente invitante ).
  3. Quale potrebbe essere l’interesse strategico che muove alcuni operatori di mercato ? Decisamente lo smembramento e il depotenziamento europeo. Colpire l’Europa significa: 1) eliminare il concorrente forse più temibile per la diarchia USA – UK, tenuto conto che con la Cina c’è poco da fare; 2) riaprirsi la via del dominio incondizionato del territorio europeo secondo l’intramontabile principio del “divide et impera”; 3) eliminare una terza forza (USA – ( EU ) – Cina) riducendo la multipolarità a bipolarità, una riduzione di complessità. Male che vada si sono comunque fatti un mucchio di soldi e il dettato pragmatista è salvo.
  4. Su cosa contano i mercati ? Sulla oggettiva precarietà della costruzione europea al bivio tra il disfacimento e un improbabile rilancio strategico verso progetti federali. Sulla distanza tra opinioni pubbliche e poteri politici che rende appunto “improbabile” un rilancio dell’iniziativa strategica europeista proprio nel momento di maggior crisi, dove si innalzano non solo gli spread ma anche la paura, l’ottica a breve, la difesa del difendibile ad ogni costo, la rinascenza dell’egoismo nazionale. Sulla oggettiva asimmetria tra Germania e resto d’Europa, una asimmetria strutturale che fa divergere gli interessi, ma più che altro la scelta del come far fronte ad un attacco del genere. È pensabile che tutta Europa pur di mettere a sedere in breve tempo la c.d. “speculazione” , concorderebbe facilmente e velocemente sulla possibilità di far stampare euro in BCE per riacquistare debito, magari a tassi politici (un 2% ad esempio ) ma per la Germania questo è semplicemente inaccettabile. Infine sia la Germania, sia la Francia, sia a breve la Spagna e un po’ dopo la Grecia avranno appuntamenti elettorali (nonché ovviamente l’Italia ) e questi condizioneranno in chiave “breve termine” e “nazionale” le ottiche politiche. Ciò potrebbe spiegare anche il: perché adesso ?

 

A ben vedere e se volessimo seguire l’ipotesi “complotto anglosassone” si presenta anche un obiettivo intermedio: poter premere per disaggregare l’Europa in due, tutti da una parte e l’area tedesca dall’altra (area tedesca = da un minimo della sola Germania, ad un massimo di Olanda, Austria, Slovacchia ? Finlandia ? Estonia ? con particolare attrazione nei confronti dell’ex Europa dell’Est).

L’euro rimarrebbe all’interno di una zona che avrebbe la Francia e l’Italia come poli principali, si svaluterebbe, perderebbe il suo potenziale di moneta internazionale concorrente del dollaro (diventerebbe, per quanto rilevante, una moneta “regionale”).

Il deprezzamento dell’euro, secondo alcuni analisti, era forse l’obiettivo primario di questa ipotizzata strategia. Il fine minimo sarebbe quello di riequilibrare la pericolante bilancia dei pagamenti statunitense, oltre agli obiettivi di geo monetarismo.

Altresì il “nuovo marco” si apprezzerebbe, chiudendo un certo angolo di mercato dell’esportazione tedesca cosa che faciliterebbe l’espansione dell’export americano che gli è, per molti versi, simmetrico.

Ciò che gli USA perderebbero per l’apprezzamento dollaro – nuovo euro (perderebbero in export ma guadagnerebbero in import, le bilance dei pagamento USA e UK sono le più negative nei G7) lo recupererebbero nel deprezzamento dollaro – marco, ma a ciò si aggiungerebbero tutti gli ulteriori benefici del dissolvimento del progetto di Grande Europa.

Il progetto Grande Europa guardava oltre che ad est anche al Nord Africa, al Medio Oriente ed alla Turchia, al suo dissolvimento questi, tornerebbero mercati contendibili.

Da non sottovalutare il significato “esemplare” di questo case history per quanti (Sud America, Sud Est Asiatico) stanno pensando di fare le loro unioni monetarie.

Una volta sancito il divorzio euro – tedesco, l’Europa quanto a sistema unico, svanirebbe in un precario ed instabile sistema binario ed avrebbe il suo bel da fare almeno per i prossimi 15 - 20 anni.

Una strategia geo politica oggi, non può sperare in un orizzonte temporale più ampio. Forse questa ipotesi ha il pregio di funzionare sulla carta ma molto meno nella realtà.

Il giorno che s’annunciasse questo cambio di prospettiva (anticipato da un lungo, lento e spossante succedersi di scosse telluriche) spostare la BCE a Bruxelles e riformulare tutti i trattati sarebbe una impresa a dir poco disperata. Con i governi in campagna elettorale poi sarebbe un massacro. Ma non è altresì detto che ciò che ci sembra improbabile in tempi normali, sia invece possibile o necessario in tempi rivoluzionari.

Il silenzio compunto degli americani sulla crisi dell’eurozona potrebbe testimoniare del loro attivo interesse in questa operazione. Se ci astraiamo dalla realtà e guardiamo il tutto con l’occhio terzo di un marziano, non un atto, non un incontro, non un pronunciamento se non quelli di prammatica (digitate Geithner su Google e troverete una pagina che riporta una sola frase:” l’euro deve sopravvivere[1]” dichiarato il 9.11.2011, un gran bel pronunciamento) , accompagnano la crisi del primo alleato strategico degli USA. La crisi è degli europei e gli europei debbono risolverla, questo il refrain che accompagna gli eventi. Quale terzietà ! Quale bon ton non interventista ! Quale inedito rispetto delle altrui prerogative sovrane !

Al silenzio americano, fa da contraltare il chiacchiericcio britannico dove Cameron non passa giorno (e con lui il FT, l’Economist e molti economisti a stipendio delle università britanniche ed americane ) senza sottolineare come l’impresa dell’euro non aveva speranze e ciò a cui assistiamo non è che la logica conseguenza di questo sogno infantile. Sulla tragica situazione dell’economia britannica avete mai sentito pronunciar verbo ?

Qualche giorno fa c’è stata una frase del tutto ignorata anche perché pronunciata dal Ministro degli Esteri francese Alain Juppé (le connessioni neuronali dei giornalisti sono sempre a corto raggio e soprattutto mancano sistematicamente di coraggio). Cos’ha detto Juppé? Relativamente alle notizie sull’Iran, ha pronunciato un pesante giudizio: “gli Stati Uniti sono una forza oggettivamente destabilizzante”.

Da ricordare il disprezzo americano che ha accompagnato l’ipotesi “Tobin tax” sostenuta virilmente da Sarkozy all’ultimo G20 e le impotenti lagnanze dell’Europa per lo strapotere non del tutto trasparente dei giudizi di rating, nonché le lamentale off record di Angela Merkel sull’indisponibilità anglosassone a dar seguito ai buoni propositi regolatori della banco finanza internazionale che si sprecarono all’indomani del botto Lehman e che sono poi diventati remote tracce nelle rassegne stampa.

Il punto è quindi tutto in Germania. O la Germania sceglierà il destino che le è stato confezionato da questa presunta strategia o avrà (un improbabile) scatto di resistenza.

Da una parte, il consiglio dei saggi dell’economia tedesca (la consulta economica del governo tedesco è una istituzione che è eletta direttamente dal Presidente della Repubblica) che ha nei giorni scorsi emesso il suo verdetto: tutti i debiti sovrani dell’eurozona che eccedono il 60% di rapporto debito/Pil vanno ammucchiati in un fondo indifferenziato e sostenuti dall’emissione di eurobond garantiti in solido dai singoli stati ognuno in ragione ovviamente della sua percentuale di debito in eccedenza.

Gli eurobond sicuri e garantiti spalmerebbero l’eccesso di debito in 25 – 30 anni, (quello della dilazione temporale è poi ciò che sta facendo la Fed che compra bond del Tesoro Usa a breve per farne riemettere a lungo).

Dall’altra parte la cancelliera tedesca agita lo spettro di una quanto mai improbabile rinegoziazione del Trattato di Maastricht in senso ulteriormente restrittivo e con diritto di invasione di campo nelle economie politiche nazionali da parte degli eurocrati di Francoforte. La Germania però non sembra potersi porre all’altezza dei suoi compiti strategici e probabilmente lascerà fare agli eventi.

Laddove una volontà forte, intenzionata ed organizzata incontra una volontà debole, dubbiosa e con competizione delle sue parti decisionali, l’esito è scontato. Vedremo come finirà.



[1] “sopravvivere” è il termine esatto che fa capire quale sarebbe il desiderio americano, un tramortimento, un depo tenziamento che non faccia tracollare la già più che certa recessione che ci aspetta nel prossimo decennio. Comunque al di là delle parole, nei fatti, l’empatia americana per la crisi europea è tutta in questa magra frase.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

jeudi, 17 novembre 2011

China: Von der Boom-Region zum Epizentrum einer neuen Wirtschaftskrise?

China: Von der Boom-Region zum Epizentrum einer neuen Wirtschaftskrise?

Michael Brückner

In China geht die Angst vor einem Mega-Crash um. Während die Europäer in Peking noch um Geld für die Pleitestaaten der Eurozone betteln, scheint sich die US-Subprime-Krise nun im Land der Mitte zu wiederholen. Eine platzende Immobilienblase, hohe Preissteigerungen, völlig undurchsichtige Kreditrisiken und eine Wirtschafts-Elite, die dem Land den Rücken kehrt – die Boom-Region könnte schon sehr bald zum Epizentrum einer neuen Weltwirtschaftskrise werden.

 

 

Wenn eine im Umgang mit Geld eher sorglose Familie in wirtschaftliche Probleme gerät, ruhen die Augen oft auf dem reichen Onkel, der selbstlos in die Tasche greifen und der lieben Verwandtschaft aus der finanziellen Misere helfen soll. Was aber, wenn der vermeintlich reiche Onkel selbst in der finanziellen Klemme steckt? Dieser Vergleich liegt nahe, wenn man das aktuelle Verhältnis von Europa zu China analysiert. Klamme Euro-Länder hoffen auf bestens dotierte chinesische Staatsfonds, die kräftig in die Schuldverschreibungen der Pleitekandidaten investieren. Auch der IWF antichambriert in Peking. Doch während die Europäer noch immer auf die Hilfe durch den »reichen Onkel« aus dem Fernen Osten warten, kommen von dort beunruhigende Nachrichten. Im gefeierten Boom-Land China droht eine gigantische Blase zu platzen – mit unabsehbaren Folgen für die Weltwirtschaft.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-brueckner/china-von-der-boom-region-zum-epizentrum-einer-neuen-wirtschaftskrise-.html

Serbes du Kosovo: un passeport russe pour se protéger

Serbes du Kosovo: un passeport russe pour se protéger
 
Russian_passport.jpgLes Serbes du Kosovo ont transmis à l'Ambassade de Russie à Belgrade une pétition afin de recevoir un passeport russe. Selon l'organisation «La Vieille Serbie», cela serait le seul moyen de se protéger contre les pressions dont ils sont victimes.
Plus de 20.000 Serbes du Kosovo demandent la nationalité russe. Une collecte de signatures a commencé il y a quelque mois à l’initiative de l’association «La Vieille Serbie» basée dans l’enclave serbe de Gracanica. La semaine dernière, la pétition a été remise à l’ambassade de la Fédération de Russie à Belgrade.
 
Obtenir la protection de la «mère Russie»
 
«Le message est que les citoyens serbes demandent la protection de la «mère Russie», comme ils l’appelent depuis toujours. Ils ont le sentiment que rien ne garantie leur sécurité et espèrent pouvoir ainsi des conditions de vie meilleures. Le document est avant tout l’expression de la volonté des serbes du Kosovo, qui sont toujours dans situation très difficile, et d’une partie des serbes qui ont dû quitter leurs foyers et résident maintenant dans d’autres régions de Serbie. La pétition s’adresse notamment au président russe, au premier ministre, à la Douma d’état et à sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies. Le message s’adresse du reste au peuple russe tout entier. L’ambassade joue le rôle de médiateur et se conformera à la procédure habituelle. Le document est en train d’être traduit, ensuite l'original et la traduction seront expédiés aux différents destinataires. Ils seront étudiés et leurs destinataires prendront les décisions et formuleront les propositions et les suggestions qui s’imposent», dit le conseiller de l’ambassade de Russie, Oleg Bouldakov.
 
Trois serbes tués au Kosovo
 
Certains médias serbes se sont déjà empressés de qualifier l’iniative des serbes du Kosovo de «slavophilie creuse» mais il est facile de comprendre les préoccupations de la minorité serbe.
 
En effet, trois Serbes ont été tués au Kosovo depuis un mois mais ni les structures internationales ni, à plus forte raison, la police du Kosovo qui est constituée en majeure partie d’Albanais, ne donnent de suites au dossier. Montés sur les barricades, les serbes du Kosovo protestent depuis plusieurs mois contre l’établissement de l’état autoproclamé dans le nord de la région. Mieux encore, les militaires de l’OTAN ont déjà eu recours aux gaz lacrymogènes et aux armes à feu pour «pacifier» la situation.
 
Une forte pression occidentale pèse sur la Serbie
 
Le vice-président de l’Association «La Vieille Serbie» Zlatobor Dordevic a expliqué à la Voix de la Russie ce qu’espéraient les Serbes du Kosovo en soumettant cette pétition à l’ambassade de Russie.
 
«Si nous recevons la nationalité russe, les états occidentaux n’oseront plus faire ce qu’ils font actuellement au Kosovo. La Serbie est un petit état qui ne peut pas résister à leurs pressions. Du moment que nous sommes titulaires d'un passeport russe, nous pouvons compter sur la protection de Moscou».
«Nous savons que l’acquisition de la nationalité russe est une procédure longue et complexe. Mais nous attendrons en espérant qu’on nous vienne en aide et qu’une législation spéciale soit introduite pour les serbes du Kosovo et Métochie (partie sud du Kosovo). Nous espérons que les dirigeants russes nous aideront à accéder à la nationalité sans avoir à passer par les procédures complexes.
 
Si les Serbes du Kosovo demandent la double nationalité, ce n’est pas pour quitter leur pays mais parce que la situation dans la région est imprévisible. Les serbes du Kosovo doivent faire face à des pressions énormes, surtout de la part des contingents américains et allemands de la KFOR. Cela vient notamment du fait que l’Allemagne sait parfaitement de quelles ressources naturelles recèle le petit Kosovo, surtout sa partie nord, peuplée de Serbes. Nous voudrions rester chez nous mais nous sommes littéralement contraints de nous exiler. Si l’Occident obtient gain de cause, nous serons obligés de nous installer dans les régions centrales de Serbie et peut-être même en Russie si la situation devient intenable ».
 
Selon Zlatibor Dordevic, de plus en plus de Serbes du Kosovo et Métochie se joignent à l’action après la soumission de la demande de nationalité à l’ambassade de Russie.

Italie et Grèce : Laboratoires de l’Europe de demain

Italie et Grèce : Laboratoires de l’Europe de demain

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

La crise européenne nuit non seulement aux finances publiques, mais à la réflexion car à lire les commentateurs français ou même italiens, il est surprenant de voir comment les marches financiers sont érigés désormais en juge de paix.

« Le Monde » présente comme une bonne nouvelle l’éviction de Silvio Berlusconi, se réjouissant de l’austérité à venir comme si l’époque précédente avait été marquée par une générosité sans nom pour les citoyens de l’Europe. Alessandro Penati dans « La Repubblica » explique que le paquet de mesures du bon docteur Monti doit être appliqué sans plus tarder pour retrouver la confiance des investisseurs internationaux. Soudain les marchés sont érigés en acteurs rationnels, désireux d’une seule chose : la croissance et le plein emploi pour tous. Nous croyons rêver, ou plutôt cauchemarder.

Nous savons tous que les marchés obéissent à une logique d’opinion, et que les fondamentaux des entreprises ou des économies n’entrent rien dans leurs considérations. Comme croire que la 8ème puissance mondiale est une puissance au bord de la faillite et qui aurait perdu toute capacité industrielle. Les performances de l’Italie restent nombreuses. Nous ne pouvons qu’être stupéfaits par des affirmations qui se lamentent de la faible croissance des pays sans tenir compte d’un environnement dans lequel cette croissance se déroule.

Demain, tant que le chômage de masse, les inégalités, n’auront pas trouvé de réponse satisfaisante, tant que la concurrence fiscale et sociale se poursuivra , tant que l’Europe sera incapable d’apporter des réponses sérieuses à la désindustrialisation, tant que la politique de change sera aux abonnés absents, tant que les dépenses de recherche et développement resteront si faibles, tant que les stratégies non coopératives comme la désinflation à l’allemande seront à la mode, aucune cure d’austérité ne répondra aux défis précédemment cités. Alors la panique aujourd’hui l’emporte, des mea culpa s’empilent, des pénitences se préparent.

 

Les recettes de l’échec vont continuer avec son cocktail made in FMI : privatisations, réductions des dépenses sociales, et j’en passe. Quand nous pensons aux coupes dans l’éducation orchestrées par la ministre italienne sortante, madame Gelmini, demain après les plans d’austérité encore plus massifs qu’en restera t- il ? Alors Mario Monti dit vouloir combattre les privilèges, mais de quoi parle- t-il au juste ? Faut-il y voir de l’ironie, du cynisme ? Certes, il existe des anomalies, des abus, des corporatismes, mais les vrais problèmes sont ailleurs.

Alors nous disons que la Grèce et l’Italie dont les gouvernements sont les avant gardes du futur démocratique européen, c’est à dire des aéropages de techniciens adoubés par les marchés financiers, le FMI, et les puissances fragiles du moment comme l’Allemagne et la France qui tremble pour son triple AAA. Les marchés ont relâché la pression sur l’Italie car M. Monti est tout prêt à servir leur intérêt.

En Grèce, le gage de sérieux est la présence d’un ancien commissaire européen et d’un premier ministre prêt à administrer sans ciller une rigueur plus violente encore ; il fait entrer des ministres de l’extrême droite, cela n’offusque en rien la troïka Allemagne France, FMI et qu’il faudrait élargir aux agences de notation. Le remboursement de la dette n’a pas de couleurs politiques et puis le respect de principes démocratiques c’est pour les célébrations convenues du 9 mai, lorsque nous affirmons notre attachement au bel idéal européen de paix et de démocratie.

Semprun, grand européen, dans son dernier ouvrage nous disait bien que la paix est la fille de la démocratisation et rien d’autre. Il est à regretter qu’en Italie, une certaine gauche si heureuse de voir le berlusconisme disparaître ne mesure pas pleinement les risques économiques de ces plans d’austérité, mais aussi les risques politiques. En somme nous assistons à des formes de putschs tout à fait légaux – et nous mesurons nos mots.

Voilà deux chefs de gouvernements qui sont débarqués par la pression des marchés autorité non élue avec l’aval d’États étrangers. Leurs gouvernements sont modifiés en dehors de tout appel aux citoyens par la voie d’élection. Élections qui sont remises à plus tard. Je ne parle pas ici du référendum qui est un gros mot en Europe. Puisque ces derniers sont soit interdits, soit contournés.

Les Danois et les Irlandais ont voté à plusieurs reprises pour dire oui à l’Europe, et la France a découvert le traité qu’elle a refusé sous la forme du traité de Lisbonne. Des gouvernements techniques ou d’union nationale sont rapidement constitués ou en voie de l’être. Mais si demain, si les fameux marchés qu’il faut rassurer, puisqu’ils sont les seuls interlocuteurs valables, ne retrouvent pas leurs comptes, qu’eux même ignorent parfois, alors ces mêmes gouvernements improvisés seront destitués. L’Histoire à des moments sombres nous avait pourtant appris que Munich ne pouvait être une référence souhaitable.

Mais que veut dire profondément l’austérité ? Elle ne signifie rien d’autre que deux choses : l’appauvrissement d’une nation contrainte de se séparer de sa richesse, une partie du capital des géants italiens Enel ENI va passer entre les mains des Chinois par exemple, le Pirée a connu le même sort pour les Grecs ; et aussi l’aggravation des inégalités de revenus, de patrimoine, pour ne citer que celles-ci.

Les marchés financiers ne se sont pas trompés, le sauvetage des banques avant toute chose, la mise au pain sec des citoyens sont autant de modifications du partage de la richesse. Tremblez gouvernements européens devant les autorités invisibles que sont les marchés, célébrez les technocrates et autres experts attitrés, licenciez vos peuples encombrants, promettez les larmes et le sang et vous serez dits courageux et dotés d’un sens de l’État. Les pays du Sud ont été moqués, leurs nouveaux gouvernements sont les modèles de l’Europe post démocratique. Et ne croyons pas que demain nous serons mieux lotis, l’élection présidentielle que nous allons vivre nous donnera peut-être la dernière occasion de mettre en scène la pièce démocratique.

Notre isoloir ne contient plus notre avenir mais bientôt les souvenirs défraîchis de ce que nous avons appelé la démocratie et que nous avons un peu stupidement cru à jamais acquise. Alors amusons nous une dernier fois en avril prochain, fêtons à la concorde au Fouquet’s , ou rue Solférino l’un des vainqueurs et attendons avec lui notre destitution prochaine.

Les Échos

mercredi, 16 novembre 2011

Europe: la diplomatie de l'insulte

Europe: la diplomatie de l'insulte

Ex: http://lesmoutonsenrages.fr/

Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé le président français Nicolas Sarkozy « un nain caché » dans le cadre d’une blague dite à un journaliste. La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié Sarkozy de »M. Bean « , tandis que Sarkozy la surnomme  » La Boche « ,. Le Premier ministre espagnol José Zapatero est jugé  «trop rose» en raison de la forte proportion de femmes dans son gouvernement , a déclaré le Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Et l’opinion de M. Berlusconi sur l’euro? « Un désastre », a t-il dit, qui nous a « tous bousillé »


Entre le "nain" et la "Boche": la diplomatie de l’insulte

« Est-il si surprenant qu’un accord entre dirigeants européens soit si difficile à atteindre ? » Bloomberg Businessweek a sa petite idée sur la question : « Il n’est qu’à jeter un œil sur ce qu’ils disent les uns des autres ».

« Le nain », « Mr Bean », « la Boche »… En matière de diplomatie européenne, les amabilités fusent. Pour faire le tour de la question, Businessweek publie une savoureuse infographie représentant sept responsables européens (Angela Merkel, Georges Papandreou, Nicolas Sarkozy, José Luis Rodriguez Zapatero, Jean-Claude Juncker, David Cameron et Silvio Berlusconi) et les vacheries qu’ils se sont envoyées au visage (ou plus fréquemment dans le dos). Valeur ajoutée non négligeable : des éléments de contexte permettent de comprendre les circonstances dans lesquelles ces piques ont été prononcées.

On se souvient de cette petite phrase de Sarkozy à propos de Zapatero rapportée par Libération« Il n’est peut-être pas très intelligent ». Devant un journaliste du Daily Telegraph, qui rapporte l’anecdote, le premier ministre britannique David Cameron avait quant à lui traité en 2009 le président français de « hidden dwarf » (littéralement « nain caché », mais qu’on traduira librement par « nain de jardin »). Plus magnanime, Angela Merkel surnomme notre président « Mr Bean », qui, en retour, l’appelle plus platement « La Boche ».

Mais c’est sur la carrière d’un autre acteur réputé pour son énergie que Mme Merkel s’est penchée pour décrypter le comportement de son homologue hexagonal : Louis de Funès. En 2008, un article du journal allemand Der Spielgel rapportait que son mari lui a acheté récemment un lecteur de DVD : « Maintenant, elle peut voir les films de Louis de Funès. Le comportement des Français intéresse beaucoup Merkel depuis l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy. »

Le Post.fr avait à l’époque reproduit le passage en langue originale :

Dans un entretien au JDD, un journaliste du quotidien allemand allait plus loin dans la comparaison entre les deux grands hommes : « Nous avons dit dans Der Spiegel que le mari d’Angela Merkel aurait offert à sa femme pour Noël des vidéos de Louis de Funès pour la préparer à sa prochaine rencontre avec le chef d’Etat français ».

Mais à en croire Arnaud Leparmentier, journaliste au Monde, c’est Nicolas Sarkozy qui demeure le champion toutes catégories des blagues vachardes. « Lorsque nous nous téléphonons entre dirigeants européens et que nous en venons à parler de Nicolas Sarkozy, nous nous disons : ‘Tu me dis les méchancetés qu’il a dites sur moi, ou c’est moi qui commence ?’, raconte un membre du Conseil européen« , rapporte-t-il sur son blog.

Illustration de cette « so french » courtoisie incarnée par notre cher leader : pendant ses déjeuners avec des responsables européens, Nicolas Sarkozy n’aurait de cesse de répéter à propos d’Angela Merkel : « Elle dit qu’elle est au régime… et se ressert de fromage ».

Un trop rare "moment de tendresse" (AP/Jesco Denzel)

Businessweek a tout de même déniché un rare « moment de tendresse » dans ce monde de brutes : le jour où Mme Merkel a offert un ours en peluche à M. Sarkozy pour la naissance de sa petite fille, Giulia. Un instant de grâce aussitôt gâché par un « geste d’incivilité » du président français, incapable de résister à la sonnerie de son téléphone et déballant son présent d’une main tout en discutant avec un tiers, souligne Businessweek.

En réalité, Nicolas Sarkozy était en train de joindre sa femme, Carla bruni-Sarkozy, pour lui faire part de l’attention de la chancelière allemande, à qui il a ensuite passé le combiné. Il s’agissait donc d’un vrai « moment de tendresse », et non d’une énième goujaterie…

Source Le Monde

'Vergeet Engels, leer Duits!'

'Vergeet Engels, leer Duits!'

Thomas von der Dunk 
 
Ex: http://www.volkskrant.nl/ 
 
Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Dat stelt historicus en vk-columnist Thomas von der Dunk.
'We zijn met de Grieken en Romeinen begonnen, we moeten even uitkijken dat we er niet ook mee eindigen'. Aldus D66-fractieleider Pechtold vorige zondag snedig in het tv-pogramma Buitenhof.

Staat het Europese Imperium op instorten? Wat onze eigen geblondeerde Edelgermaan uit Venlo betreft, die ons al langer onder Romeinse braspartijen gebukt ziet gaan, kan dat niet snel genoeg gebeuren: hij waant zich en nieuwe Claudius Civilis en wil de gulden terug. Knus Bataafs vergaderen onder de vertrouwde eikenboom, en dan met een hoog hek eromheen!

Eenogige gnoom
Maar de, net al iedereen in deze Bataafse contreien tot 1648, nog als onderdaan van de Roomse keizer geboren Oer-Nederlander Rembrandt heeft niet toevallig Claudius Civilis op zijn voor het Amsterdamse stadhuis bestemde schilderij van de samenzwering als eenogige gnoom afgebeeld.

In elk geval lijkt nu definitief een einde te komen aan het bewind van een premier die qua losbandigheid en decadentie inderdaad de meest beruchte Romeinse keizers naar de kroon kon steken. Maar net als Nero, die wel theatraal met zijn dolk zwaaide maar uiteindelijk geen zelfmoord durfde te plegen en daarvoor de hulp van een slaaf nodig had, tracht Berlusconi voorafgaand aan de eigen ondergang nog tijd te rekken, in dit geval om zijn louche financiële zaakjes te regelen. Als maffiabaas doet hij immers niet voor zijn Britse mede-mediamagnaat Murdoch onder.

Grote golfkarretjesvriend
Tot zover de grote golfkarretjesvriend van onze eigen gewezen Normen-en-Waarden-premier Jan Peter Balkenende.

Zoals men in Rome anno 68 na de liederlijke Nero de brave senator Galba tot keizer kroonde, heeft men in het huidige Rome nu de hoop op de brave senator Mario Monti gezet, die zijn vacanties niet tussen hoge vrouwelijke borsten maar tussen hoge Zwitserse bergen pleegt door te brengen. En zoals we uit 'Asterix en de Helvetiërs' weten: de Zwitsers zijn al sinds de dagen der Romeinen geen liefhebbers van wulpse hompen vlees maar van klef gesmolten kaas.

Eén waarschuwing is overigens op z'n plaats: ook Galba verloor indertijd binnen een paar maanden letterlijk zijn hoofd, omdat hij het woedende gepeupel niet de verlangde brood en spelen wist te geven, waarin Nero Berlusconi met zijn tv-shows wel zo goed in was. Na twee op Galba volgende nieuwe potentaten eindigde het Vierkeizerjaar met een machtsgreep van de norse veldheer Vespasianus, die zijn eerste belangrijke ervaringen als legioenscommandant in Germanië had opgedaan. Mondt ook de huidige chaos in Rome in een Germaans gekleurde militaire dictatuur?

Twee snelheden
Nu de nood op zijn hoogst is, blijkt waar in Europa de werkelijke macht ligt - en hoe zichtbaar die verschuift. Het Europa van twee snelheden, dat er officieel nooit mocht komen, is er al, met de Britten, als gevolg van de eeuwige eigen neiging tot halfslachtig van twee walletjes eten, buitenspel.

In de Eurozone geeft Berlijn de toon aan, omdat dat zich nu geen financiële lankmoedigheid meer veroorloven kan: het al langer aanwezige feitelijke machtsverschil tussen Duitsland en Frankrijk - ooit naar buiten toe en as met twee gelijkwaardige wielen - laat zich niet langer verbloemen.

Mentaal Germanen
Politiek-mentaal kleven daar grote risico's aan - de perceptie van een 'Duits dictaat' heeft in Griekenland al tot hysterische reacties geleid - maar puur beleidsmatig hoeven we met een rangorde Duitsland-Frankijk-Engeland niet ontevreden te zijn. Van alle drie lijkt Duitsland nu eenmaal het meest op ons: wat dat betreft zijn ook wij mentaal Germanen.

De financiële degelijkheid van de Duitsers is nu van hoger gewicht dan de AAA-status-glorie van de imagogevoelige Fransen. En het politieke belang dat de Fransen aan staatsinvloed op economisch terrein hechten valt, tegen de achtergrond van de machteloosheid van de democratie versus de dictatuur van de markt, op zijn beurt weer verre te prefereren boven het ontspoorde casinokapitalisme van de Engelsen.

Kostschooljongetje Cameron
Ook op persoonlijk vlak verdient de nuchtere Duitse domineesdochter Merkel de voorkeur boven een streberig product van de Franse meritocratie - maar Sarkozy op zijn beurt weer duidelijk boven dat van een negentiende-eeuwse klassemaatschappij, het geaffecteerde kostschooljongetje Cameron, waar onze eigen corpsbalpremier het zo goed mee vinden kan.

Dat zou eveneens voor links Nederland, dat terecht aan een rechtvaardige verdeling van aardse goederen hecht, de oriëntatie moeten bepalen. Liever de 'Rijnlandse' christendemocraat Merkel - 'geen enkele manager is tienmiljoen euro waard' - dan de Angelsaksische 'socialist' Mandelson: 'ik voel mij totaal niet ongemakkelijk bij mensen die onsmakelijk rijk worden'. Ik wel. En ik hoop velen met mij.
 
Of, om een uitspraak van Margaret Thatcher om te keren: alle neoliberale financiële ellende kwam de afgelopen dertig jaar uit het Westen. De redding zal nu van de andere kant moeten komen. Go east, young men!

De huidige interne Europese machtsverschuiving zou ook consequenties voor ons vreemdetalen-onderwijs moeten hebben. Vergeet het Engels, leer Duits. De gisteren andermaal door De Volkskrant tot machtigste Nederlander gebombardeerde werkgeversvoorzitter Wientjes heeft al herhaaldelijk op het belang daarvan gewezen, maar kan geen ijzer met handen breken zolang Rutte en De Jager zelf linguïstisch in gebreke blijven.

Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Maar misschien krijgt, als de huidige gedoogcoalitie binnenkort onder Knots druk op de villasubsidie uiteenspat, Den Haag al snel een welkome herkansing.

Overigens liep het ook met Claudius Civilis in het Vierkeizerjaar politiek niet goed af.

Thomas von der Dunk is cultuurhistoricus en columnist van vk.nl.

mardi, 15 novembre 2011

Panik an den Märkten: Zinsen für französische Staatsanleihen explodieren

Panik an den Märkten: Zinsen für französische Staatsanleihen explodieren

Michael Brückner

Paris unter Druck: Das Schuldenvirus hat Frankreich infiziert. Selbst das eilig vorgestellte Sparpaket, das in der Bevölkerung auf heftigen Widerstand stößt, konnte ein Übergreifen der Krise nicht verhindern: In Italien und Frankreich explodieren die Zinsen für Staatsanleihen. Seit Tagen schon wächst das Misstrauen der Investoren gegenüber Sarkozy und seiner Regierung.

 

 

Am Ende blieben nur noch Hohn und Spott für den langjährigen italienischen Ministerpräsidenten Silvio Berlusconi. Er werde mit einem Glas Chianti auf den angekündigten Rücktritt anstoßen, meinte ein Christdemokrat in Berlin. Und der designierte  Präsident des Europäischen Parlaments, Martin Schulz, nannte den ausscheidenden Regierungschef »das größte Standortrisiko eines G-8-Staates«. Zunächst hatte die Demission Berlusconis die Aktienmärkte noch beflügelt, doch schon wenige Stunden später geriet die Situation völlig außer Kontrolle. Die Renditen für zehnjährige italienische Staatsbonds stiegen auf atemberaubende 7,47 Prozent, auch die Preise für CDS (Kreditderivate) schossen nach oben. Kopp Online warnte im Zusammenhang mit dem Berlusconi-Rücktritt und den auch in anderen Ländern anstehenden Neuwahlen frühzeitig vor zunehmender innenpolitischer Instabilität mit der Folge einer weiteren Verschärfung der Euro-Krise. Nach dem Rücktritt des italienischen Premiers äußerte sich das Investmenthaus Goldman Sachs ähnlich und bezeichnete Neuwahlen in Italien als Worst Case. Davon scheinen die Marktteilnehmer nun aber mehrheitlich auszugehen. Deshalb haben sie sich geradezu panisch von italienischen Staatsanleihen getrennt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/michael-brueckner/panik-an-den-maerkten-zinsen-fuer-franzoesische-staatsanleihen-explodieren.html

lundi, 14 novembre 2011

Les Suisses ne badinent pas!

LES SUISSES NE BADINENT PAS  

Remarquez la propreté de l'affiche pas de tag

                  

Krantenkoppen - November 2011 (1)

Krantenkoppen
 
November 2011 (1)
 
LE VAUCLUSE SORT DE L'EURO!
‎"Chacun pourra échanger ses euros contre des roues qui se présentent sous forme de billets de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 tout juste sortis de 2 imprimeries de Pernes":
http://www.laprovence.com/article/economie-a-la-une/le-vaucluse-sort-de-leuro
 
 
UNASUR WIL ZUID-AMERIKAANS RUIMTEVAARTAGENTSCHAP OPRICHTEN:
‎"Bedoeling is zo snel mogelijk toegang te krijgen tot de ruimte, met een lanceerplatform en satellieten die in Zuid-Amerika worden gemaakt", verklaarde de (...) vergadering van de ministers van Defensie uit de UNASUR-landen:
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1347130/2011/11/12/UNASUR-wil-Zuid-Amerikaans-ruimtevaartagentschap-oprichten.dhtml
 
 
AN EXAMPLE OF FOOD SOVEREIGNTY IN VENEZUELA:
‎"The cooperative started with 100% government support and now it is 80% self managed. The aim is to be fully self funded and then to help others. They wish to be an example for others to follow by raising consciousness that as campesinos, they can do it themselves":
http://americanfront.info/2011/11/11/a-example-of-food-sovereignty-in-venezuela/
 
 
BREIVIK'S '2083':
‎"The writer of 2083, too, is pro-Jew (so long as they are free of multicultural taint and pass his muster as right-wing Zionists), pro-gay, violently anti-Muslim and anti-Communist. His nearest analogue is Pim Fortuyn, the assassinated Dutch far-right Judeophile and gay politician. Breivik marched with the English Defence League (EDL), a British group set apart by its strongly pro-Jewish, anti-Muslim militancy":
http://openrevolt.info/2011/10/30/breiviks-2083/
 
 
'LIBYAN LIBERATION FRONT' FORMED TO RESIST US-NATO PUPPET REGIME:
‎"In the region known as the Sahel, former officials, operatives and supporters of the Gaddafi government are meeting on a daily basis to chart the next phase of the struggle to reclaim their nation":
http://panafricannews.blogspot.com/2011/11/libyan-liberation-front-formed-to.html
 
 
FRANSE INMENGING IN LIBIË WAS VAN EEN ANDERE ORDE DAN SARKOZY LIET UITSCHIJNEN:
"[Uit het boek] blijkt dat de zaken in Libië op het terrein enigzins anders verliepen dan men ons wilde doen geloven. Zo schrijft BHL dat:
1. Frankrijk niet één, maar verschillende wapenleveringen aan de Libische rebellen deed. Dat gebeurde via een omweg naar Qatar.
2. Frankrijk wel degelijk grondtroepen leverde. ‘Fransen die Arabisch praten, we hebben er jullie een aantal gestuurd en er komen er nog. Om hoeveel manschappen het gaat, is niet belangrijk,’ zei de Franse president Nicolas Sarkozy op 16 april tegen een diplomaat.
3. Hijzelf aan Sarkozy vroeg ‘om 300 elitetroepen naar Libië te sturen, samen met Engeland.’ Een verzoek waaraan volgens de filosoof 'gedeeltelijk' werd voldaan.
4. Tot aan het einde van de oorlog de gealliëerden een strategisch doelwit hebben gespaard: de privé-vertrek- en landingspiste van kolonel Gaddafi. Waarom? Ze wilden hem een uitweg bieden en hem tevens laten verstaan dat eens die piste gebombardeerd werd, het einde nabij was.
5. De Fransen een belangrijke rol speelden bij de val van Tripoli. Nadat op 17 augustus wapens waren gearriveerd via Misrata werd de Libische hoofdstad 4 dagen later ingenomen, dankzij de tussenkomst van Franse elitetroepen en manschappen uit de Emiraten en het Verenigd Koninkrijk. Hoe dat in zijn werk ging, schrijft BHL niet."
 
 
AL 30 JAAR SPRAKE VAN 'IRAANSE NUCLEAIRE DREIGING':
"Kort nadat West-Duitse ingenieurs de niet-afgewerkte reactor van Bushehr hadden bezocht, luidde het in 1984 volgens West-Duitse inlinchtingendiensten dat Iran 'de eindfase betrad' van de productie van een kernbom. De Amerikaanse senator A...lan Cranston zei dat Teheran 7 jaar verwijderd was van het maken van een atoombom.
In 1992 kwam een eerste waarschuwing uit Israël van toenmalig parlementslid - nu premier - Benjamin Netanyahu. Datzelfde jaar sprongen de VS voor het eerst op de kar toen een taskforce van het Huis van Afgevaardigden zei dat er '98% kans was dat Iran al alle (of virtueel alle) componenten had voor 2 of 3 operationele kernbommen'."
 
 
WITH PHILIP BLOND, AGE-OLD 'DISTRIBUTISM' GAINS NEW TRACTION:
"Distributism, a theory that argues that both capitalism and government are out of control:
What we are creating in our society is a new model of serfdom (...). The rhetoric of free markets has not produced free markets; it has produced closed markets and the nation's 'social capital' is declining, leaving behind isolated individuals and fractured families who must depend on Washington for support.
With a flurry of charts, Blond graphically demonstrated the breakdown of both social norms and the family unit -- and the growth of government to address those ills -- as well as the dominance of corporations and the rich in the current economy."
 
 
ISRAEL UND LIBYEN/ AFRIKA SOLL AUF 'KAMPF DER KULTUREN' VORBEREITET WERDEN:
"Der Yinon-Plan ist ein israelischer Strategieplan zur Garantie der israelischen Überlegenheit (...). Er fordert und drängt darauf, dass Israel seine geopolitische Umgebung über eine Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der ar...abischen Staaten in kleinere und schwächere staatliche Gebilde umgestalten müsse.
Israelische Strategieexperten sahen den Irak als die größte strategische Herausforderung seitens eines arabischen Staates an. Aus diesem Grunde stand der Irak im Zentrum der Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der arabischen Welt. Auf der Grundlage der Konzepte des Yinon-Plans haben israelische Strategen die Aufteilung des Irak in einen kurdischen Staat und 2 arabische – einen schiitischen und 1 sunnitischen – Staaten gefordert. Den ersten Schritt zur Umsetzung dieser Pläne bildete der Krieg zwischen dem Irak und dem Iran, der schon im Yinon-Plan (...) erörtert worden war.
Die Zeitschrift The Atlantic und das amerikanische Armed Forces Journal veröffentlichten beide 2006 weitverbreitete Karten, die sich an den Konzepten des Yinon-Plans orientierten. Neben einem dreigeteilten Irak, den auch der sogenannte »Biden-Plan« des heutigen amerikanischen Vizepräsidenten Joe Biden vorsah, setzte sich der Yinon-Plan auch für eine Aufteilung des Libanon, Ägyptens und Syriens ein. Auch die Zersplitterung des Iran, der Türkei, Somalias und Pakistans passt in das Konzept dieser Politik. Darüber hinaus befürwortet der Yinon-Plan eine Auflösung [der existierenden staatlichen Strukturen] Nordafrikas, die, so prognostiziert er, von Ägypten ausgehen und dann auf den Sudan, Libyen und den Rest der Region übergreifen werde."
 
 
5000 HOMMES DES FORCES SPECIALES AVAIENT ETE DEPLOYEES EN LIBYE:
‎"Les Qatariens sont arrivés avec des valises remplies d’argent, ce qui leur permit de retourner des tribus":
 
 
QATAR ADMITS IT HAD BOOTS ON THE GROUND IN LIBYA:
‎"Qatar revealed for the first time on Wednesday that hundreds of its soldiers had joined Libyan rebel forces on the ground as they battled troops of veteran leader Muammar Qaddafi":
http://www.alarabiya.net/articles/2011/10/26/173833.html
 
 
LIBYE: LE QATAR REVELE LA PARTICIPATION DE CENTAINES DE SES SOLDATS: 
‎"Des centaines de soldats du Qatar ont participé aux opérations militaires aux côtés des rebelles en Libye, a révélé mercredi le chef d'état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya. (...) Nous assurions la liaison entre les rebelles et l'Otan, a-t-il ajouté en marge d'une réunion à Doha des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye":
http://www.romandie.com/news/n/_Libye_le_Qatar_revele_la_participation_de_centaines_de_ses_soldats261020111210.asp
 
 
VAN LIBIË NAAR GUATEMALA: WIE HET VERLEDEN KENT, BEGRIJPT HET HEDEN BETER:
‎"Zal het nu ook 50 jaar duren voor we erkennen dat de Franse inlichtingendiensten en de CIA betrokken waren bij de organisatie van de 'volksopstand' in Benghazi? Zal het ook 50 jaar duren voor we erkennen dat er geen sprake was van massale slachtpartijen voor de bombardementen van de NAVO begonnen? Zal het ten slotte 50 jaar duren voor de media erkennen dat ze zich ook voor deze oorlog gewillig hebben laten gebruiken, voor de massale slachtpartijen door de rebellen worden erkend en vervolgd?":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/10/26/van-libie-naar-guatemala-wie-het-verleden-kent-begrijpt-het-heden-beter
 
 
BELARUS PREPARES FOR GLOBALIST AGGRESSION:
‎"The Belarusian government has announced the creation of a new citizen army of up to 120.000 people. President Lukashenko told reporters in Grodno: 'If we ever have to be at war, we are men, we have to protect our homes, families, our land. It is our duty'."
http://americanfront.info/2011/11/06/belarus-prepares-for-globalist-aggression/
 
 
PERON ON THE DEATH OF CHE:
‎"Today (...) a hero fell, the most extraordinary young man to give his life to the revolution in Latin America, Comandante Ernesto Che Guevara. His death breaks my heart because he was one of us, perhaps better than us all, an example of selfless behavior, the spirit of sacrifice and renunciation. The strong belief in the righteousness of the cause he embraced, gave him the strength and courage, courage that today elevated him to the status of hero and martyr":
http://openrevolt.info/2011/11/04/peron-on-che/ 
 
 
‎03-11-2011: HUGE SYRIAN DEMONSTRATION IN DAMASCUS:
In support of Syrian President Bashar Al-Assad with speech by an Italian delegation of 'Coordinamento Progetto Eurasia':
http://www.youtube.com/watch?v=KaH1Za_PI9U
 
 
DES MUSULMANS MANIFESTENT CONTRA LA CHRISTIANOPHOBIE EN FRANCE:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=i9dunOXRWdQ
 
 
VS MOET LUCHTMACHTBASIS IN KIRGIZIË IN 2014 SLUITEN:
‎"De VS moeten in 2014 hun militaire basis in Kirgizië, die van strategisch belang is voor de Amerikaanse operaties in Afghanistan, verlaten. (...) Op de basis passeren elke maand tienduizenden militairen die in Afghanistan actief zijn":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1342149/2011/11/01/VS-moet-luchtmachtbasis-in-Kirgizie-in-2014-sluiten.dhtml
 
 
5.000 SCHAPEN PALMEN MADRID IN:
‎"Spaanse herders zijn zondag met grote kuddes schapen door het centrum van Madrid getrokken ter verdediging van eeuwenoude weide-, migratie- en veedrijversrechten. Die rechten worden bedreigd door stedelijke wildgroei en kunstmatige grenzen":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111030_036
 

jeudi, 10 novembre 2011

Dutch Halal Ban—A Lesson from Europe?

Dutch Halal Ban—A Lesson from Europe?

By Alex Kurtagic
 
Ex: http://www.alternativeright.com/
 

The BBC reports:

Next month the Dutch parliament is expected to approve a ban on halal and kosher methods of slaughtering animals for food.

Those who proposed the ban say it is simply an issue of animal welfare, but it received strong support from the right-wing Freedom Party.

Many see it as a violation of their religious freedom, and among the Jewish community it is a worrying echo of a similar ban brought in by Hitler.

One of the Muslims interviewed moaned that the Dutch desire Muslims to be Muslims at home, but not in society. I think that is correct. And, what is more, I venture that many would also define 'home' as 'not in the Netherlands'—meaning, overseas, far away, where the Muslims came from originally and ought to have remained.

It is disappointing that the Nethelands' chief Rabbi, Benjamin Jacobs, hauls in Hitler and the Holocaust to bolster his complaint (see video in the BBC report). Could he not have voiced his displeasure without doing that?

Be that as it may, this ban on halal butchery shows what is still possible to achieve in contemporary politics, despite the state-sponsored policies of immigration and multiculturalism.

Animal welfare has preoccupied both the liberals and traditionalists, and because this common ground exists, it has been possible for anti-immigration politicians to use arguments processable by their opponents to slow down the damage caused… by their opponents.

This is not the only example of how the very ideology of the Left can be turned against them—with Leftists' approval.

Another has been criticism of Israel's human rights record, which has resulted in academic boycotts of Israel. Although progress on that front has been somewhat slow.

Yet another should be opposition to the debt racket ran by the banksters of Goldman Sachs and their ilk. There have been screams of disgust from both extremes of the political spectrum, but no tactical coalition has been formed in order to achieve fundamental reform in this area.

I bears noting, however, that policies or practices that indirectly exclude non-European immigrants and their descendants are, from the point of view of tactical politics, not entirely reliable, and ought to be formulated with care.

In December 2005, for example, Soulidarieta, a charity group with alleged links to Identity Bloc, began distributing pork soup to the needy at locations close to soup kitchens. Alsace Solidarity launched a similar initiative in Strasbourg a few weeks later. The traditional soup was designated 'Identity Soup' by its chefs.

Within less than two months officials banned the handouts in Strasbourg and the police closed down offending soup kitchens Paris. This, at the urging of an anti-racism group, the rather Orwellian Movement Against Racism and for Friendship Between Peoples, whose lobbyists urged the then Interior Minister Nicolas Sarkozy to impose a country-wide ban.

Strasbourg's mayor, alerted to the racial subtext, pontificated: 'Schemes with racial subtexts must be denounced'.

The weakness of this scheme was that the Left does not care about traditional cuisine or traditional anything, the way that they think they care about things like animal welfare and human rights. Thus, although the anti-racists' complaint was eventually rejected in the courts, it was easy initially to impose a ban. 

It seems it has been less easy to argue against banning halal butchery, even if there is a racial subtext, when animal welfare is concerned. Note that a supporter of the Dutch ban is Marianne Thieme's Party for Animals, a party that for modern standards is considered to be of the 'centre-Left'.

Partij_voor_de_Dieren_-_logo

Perhaps there are lessons for identity politicians here.

mercredi, 09 novembre 2011

Une révolution sous nos yeux

Une révolution sous nos yeux

Ex: http://aristidebis.blogspot.com/

 
Les éditions du Toucan viennent de publier la traduction française du livre de Christopher Caldwell Reflexions on the revolution in Europe, sous le titre Une révolution sous nos yeux.
Je profite donc de cette occasion pour republier - cette fois d'un seul tenant - le compte-rendu que je lui avais consacré, et je vous encourage vivement à lire cet ouvrage et à en parler autour de vous. Ce livre mérite une large audience, et il se pourrait qu'il l'obtienne si chacun de nous y contribue un peu
 
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Veritas odium parit
 
 
Lorsqu’Edmund Burke publia ses Réflexions sur la révolution en France, en 1790, peu de gens lui en furent reconnaissants et moins encore, sans doute, prirent au sérieux ses prévisions concernant la tournure que devaient prendre les événements. Annoncer ainsi les tempêtes qui allaient se déchaîner sur la France et sur l’Europe toute entière, au moment où la plupart des beaux esprits croyaient au contraire voir se lever l’aube radieuse de la liberté, ne pouvait être que le fait d’un réactionnaire furieux ou d’un esprit dérangé. Burke fut ainsi soupçonné de s’être secrètement converti au catholicisme et le bruit courut que son équilibre mental était atteint.
On ne saurait dire si Christopher Caldwell avait présent à l’esprit le sort réservé à l’ouvrage de Burke, et à son auteur, lorsqu’il choisit d’intituler son propre livre Réflexions sur la révolution en Europe[1]. Mais, à coup sûr, Christopher Caldwell pense que la situation qu’il examine est porteuse d’autant de bouleversements et de déchirements que celle dont Burke entrevoyait trop bien les conséquences voici deux siècles. La « révolution » que Christopher Caldwell a en vue est indiquée avec toute la clarté nécessaire par le sous-titre de son livre : « L’immigration, L’islam, et l’Occident ». « L’Europe », écrit-il, « est devenue une société multiethnique dans un moment d’inattention » (p3). Ce sont les conséquences probables de cette « inattention » que Christopher Caldwell se propose d’examiner, et les conclusions auxquelles il parvient ne plairont ni à ceux qui les contesteront ni à ceux qui les accepteront. Que Christopher Caldwell soit un journaliste américain, écrivant pour des publications aussi notoirement « conservatrices » que The Weekly Standard ou le Financial Times, sera pour beaucoup une raison suffisante pour ignorer ses analyses. Ceux qui agiront ainsi le feront à leur propre détriment, car Christopher Caldwell connaît manifestement bien le sujet dont il traite et, s’il n’apporte pas d’éléments réellement nouveaux au dossier, le sérieux et l’intelligence de ses analyses pourraient bien faire de son ouvrage une référence en la matière. 
 
***
 
Bien qu’il soit devenu presque nécessaire d’affirmer, en public, que les pays européens sont « depuis toujours » des pays d’immigration, nul n’ignore que cette affirmation est au moins à demi mensongère. Le phénomène auquel l’Europe est confrontée depuis bientôt un demi-siècle est celui d’une immigration extra européenne de masse intervenant en un temps relativement court, et ce phénomène là est incontestablement inédit. Ainsi, d’ici 2050, dans la plupart des pays européens, la population d’origine étrangère devrait représenter entre 20% et 32% de la population totale[2]. Ce bouleversement démographique n’est pas dû seulement à l’arrivée massive et continue d’immigrants, mais aussi à la très faible natalité de la plupart des populations européennes. En 2008 le taux de fécondité global au sein de l’Union Européenne était de 1,6 enfants par femme. D’ici 2050 l’Union Européenne devrait donc avoir perdu une bonne centaine de millions d’habitants, hors immigration. 
Le déclin sera plus ou moins marqué selon les pays, léger dans certains d’entre eux, comme la France, spectaculaire dans d’autres, comme l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne. Sur la base des tendances actuelles, ces trois derniers pays devraient ainsi avoir perdu entre un quart et un tiers de leur population actuelle en 2050. En 2100, et toujours sur la base des tendances actuelles, ces pays auront, pour ainsi dire, disparu. Les prévisions sont tout aussi sombres pour la plupart des pays d’Europe de l’Est. Si les européens de souche ne font plus guère d’enfants tel n’est pas le cas des populations immigrées qui rentrent en Europe et qui, bien souvent, conservent des taux de fécondité élevés même longtemps après leur installation sur le sol européen. En conséquence la proportion des jeunes d’origine étrangère s’accroît rapidement dans la plupart des pays d’Europe[3]. Christopher Caldwell remarque, avec une certaine ironie, que cette réalité démographique nouvelle transparaît involontairement dans l’euphémisme employé pour désigner une certaine délinquance. Lorsqu’un Parisien parle des déprédations commises par « une bande de jeunes », tout le monde comprend que les jeunes en question sont, la plupart du temps, d’origine africaine ou nord-africaine (p16).

Comme le rappelle Christopher Caldwell, la décision de recourir à une immigration extra-européenne massive se fondait essentiellement, à ses débuts, sur des considérations économiques. Les pays européens, ravagés et décimés par la seconde guerre mondiale, avaient un important déficit de main d’œuvre qui paraissait justifier le recours à des travailleurs étrangers. Des programmes furent donc mis en place, un peu partout en Europe, pour les attirer. L’immigration semblait alors une bonne affaire pour les pays d’accueil. En réalité ce calcul apparemment rationnel reposait sur deux hypothèses qui furent insuffisamment examinées. La première était que les besoins couverts par la main d’œuvre étrangère étaient des besoins durables, la seconde était que ces immigrants rentreraient chez eux une fois que ces besoins auraient cessé. A la fin des années 1960, la plupart des emplois industriels occupés par la main d’œuvre immigrée avaient disparu ou étaient en voie de disparition mais la main d’œuvre, elle, était toujours là. Non seulement les « travailleurs invités » (gastarbeiter) ne rentraient pas chez eux, mais leur simple présence sur le sol européen suscitait un flot continu de nouvelles arrivées : « Le premier facteur de l’immigration, c’est l’immigration. Il faut du courage pour se lancer le premier et pour se soumettre aux lois, aux coutumes et aux caprices d’une société qui ne se soucie pas de vous. Mais une fois que vos compatriotes ont établi une tête de pont, l’immigration devient simple et routinière. » (p31). Autrement dit, et sans en avoir bien conscience, en recourant à l’immigration les décideurs européens avaient choisis de résoudre des problèmes économiques transitoires par un changement démographique permanent (p35).
Au moment où le chômage de masse commençait à frapper l’Europe et où il devenait évident que les maigres gains économiques que l’on pouvait attendre de l’immigration n’étaient plus d’actualité, un nouvel argument apparu pour expliquer à des populations de plus en plus inquiètes pourquoi les flux migratoires ne diminuaient pas. Les pays européens, du fait de leur natalité déclinante, avaient besoin d’un apport massif de jeunes étrangers pour sauvegarder leur Etat-providence. L’idée que les indigents du tiers-monde puissent se porter au secours des avantages acquis et des confortables retraites des travailleurs européens est pourtant encore plus improbable, en termes économiques, que l’idée de recourir à eux pour faire tourner des industries déclinantes. Personne, apparemment, n’avait envisagé que les migrants puissent vieillir et faire un jour valoir leurs droits à la retraite, ni que leur nombreuse famille pourrait peser sur le système social qu’ils étaient censés sauver. 
En réalité, pour que les immigrés puissent aider l’Etat-providence, il faudrait qu’eux-mêmes et leurs descendants cotisent plus qu’ils ne reçoivent, mais ce n’est jamais le cas : ils travaillent et gagnent trop peu pour cela (p49). Parmi les nombreuses statistiques que cite Christopher Caldwell sur ce sujet, deux peuvent suffire pour mesurer le problème. En 2005 aux Pays-Bas, 40% des immigrés recevaient une forme ou une autre d’aide sociale. Entre 1971 et 2000, le nombre d’étrangers résidants en Allemagne est passé de 3 à 7,5 millions, mais le nombre de travailleurs étrangers est lui resté constant. Il va sans dire que la situation de l’Allemagne et des Pays-Bas n’a rien d’atypique. Les mêmes phénomènes peuvent être observés dans tous les pays européens.
 
Les chiffres qu’utilise Christopher Caldwell pour montrer le caractère largement illusoire des gains attendus de l’immigration ne sont pas secrets, la plupart sont même produits par des organismes officiels. Le mécontentement croissant des autochtones face à l’arrivée continue de nouveaux migrants n’est pas un secret non plus. Comment expliquer alors que des gouvernements démocratiquement élus n’aient pas fermé brutalement les portes, au moment où il devenait évident pour tout le monde que l’eau commençait sérieusement à monter ?
Les portes ne se sont pas fermées, car ceux qui les commandaient n’ont pas eu le courage de les actionner. Un pays ne peut guère refuser l’entrée sur son territoire aux migrants qui se pressent à ses frontières que pour deux raisons : pour préserver sa prospérité, ou pour préserver ses lois, ses coutumes, sa religion, ce que l’on appelle ordinairement sa culture. Mais le premier motif paraîtra égoïste, voir injuste si l’on s’est persuadé « qu’ils sont pauvres parce que nous sommes riches ». Le second motif paraîtra xénophobe, voire raciste. Dans une Europe rongée par la culpabilité après les crimes du nazisme et désireuse de désavouer son passé coloniale, de telles accusations étaient insupportables (p55, 268). Plus exactement, ces accusations se révélèrent impossibles à supporter pour les élites européennes. Plutôt que de devoir y faire face, ces élites politiques, économiques et intellectuelles préfèrent donc fermer les yeux sur une immigration dont elles n’avaient guère à supporter personnellement les conséquences, et elles ne purent résister à la tentation de battre leur coulpe sur la poitrine de leurs concitoyens.
Christopher Caldwell insiste sur le fait que les populations européennes n’auraient, dans leur très grande majorité, jamais accepté une telle immigration si elles avaient été consultées sur le sujet (p4, 14, 65, 101, 111, 328). Qu’elles ne l’aient pas été n’est pas un oubli : jusqu’à aujourd’hui presque toutes les décisions prises en matière d’immigration reposent implicitement sur l’idée qu’il n’est pas possible de faire confiance à un électorat démocratique pour se conduire de manière civilisée dans ce domaine (p80, 330). La politique d’immigration fait partie de ces questions sur lesquelles les élites européennes s’accordent, pour reconnaître qu’il ne serait pas raisonnable de demander leur avis aux premiers concernés.
Christopher Caldwell ne manque pas de noter les similarités, et les interactions, entre cette approche des questions migratoires et la construction européenne (p83). Bien qu’elle ait pendant longtemps été officiellement justifiée par des considérations économiques, la construction européen est essentiellement, depuis ses débuts, un projet moral, visant à rédimer les pays européens de leurs pêchés nationalistes et elle procède, depuis toujours, soigneusement à l’abri des réactions électorales des populations concernées. Au fond de l’intégration européenne, comme au fond des politiques migratoires suivies depuis un demi siècle, se lisent le même désir d’expier les crimes de l’Europe, réels ou supposés, et la même défiance vis-à-vis des citoyens ordinaires, soupçonnés, sans doute à juste titre, d’être spontanément attachés à leurs mœurs, à leurs coutumes, à leurs pays.
Non seulement l’intégration européenne rend la défense de vos frontières de plus en plus difficile à justifier – pourquoi défendre ce que vous cherchez par ailleurs à dépasser ? – mais elle tend à priver effectivement les gouvernements nationaux des moyens nécessaires pour le faire. Au sein de l’espace Schengen, n’importe quel Etat-membre est à la merci de l’Etat le plus faible ou le plus corrompu pour régler ses flux migratoires. Par ailleurs cette intégration habitue insensiblement les citoyens des Etats-membres à dépendre, dans leur vie quotidienne, des décisions d’une administration lointaine, opaque et, à strictement parler, irresponsable. Elle les rend peu à peu indifférents au fait de se gouverner eux-mêmes. Bien que la construction européenne ait été pensée tout à fait indépendamment de la question migratoire, cette construction contribue sans doute beaucoup à expliquer la relative passivité avec laquelle les populations européennes ont accepté des politiques migratoires qu’elles désapprouvaient.
 
Malheureusement pour les pays européens, ce qui avait provoqué l’ouverture de leurs frontières aux migrants extra-européens était aussi ce qui allait rendre leur assimilation de plus en plus difficile.
Outre l’invocation du pieux mensonge selon lequel leurs pays seraient « depuis toujours » des pays d’immigration, un grand nombre d’Européens tentent de se rassurer face à la transformation démographique en marche en invoquant l’exemple des Etats-Unis. Ne sont-ils pas la preuve du fait qu’un pays peut accueillir un très grand nombre d’immigrants et cependant rester essentiellement lui-même ? Mais, comme l’explique Christopher Caldwell, les Etats-Unis ne peuvent guère servir de modèle pour l’Europe. Outre les différences historiques et géographiques considérables entre la situation américaine et la situation européenne, deux éléments principaux expliquent le relatif succès des Etats-Unis, jusqu’à présent, dans l’assimilation de leurs immigrants : un patriotisme vivace et un Etat-providence de taille encore modeste. 
Aux Etats-Unis, la plupart des nouveaux venus adoptent rapidement la langue, les mœurs et jusqu’au patriotisme sourcilleux de leur pays d’accueil essentiellement car ils n’ont pas le choix (p338-340). Ne pas s’assimiler signifie l’isolement, l’ostracisme, le confinement aux marges de l’économie. Il n’est nullement besoin de faire signer aux immigrants des « contrats d’intégration », car ceux-ci découvriront très vite que, si les Etats-Unis sont bien une terre d’opportunité, ils sont aussi un pays où la plupart des habitants attendent des nouveaux venus une loyauté sans faille vis-à-vis de leur pays d’accueil et où le système économique rejette impitoyablement ceux qui ne s’adaptent pas à ses exigences. 
Cette situation, où la pression pour s’assimiler est d’autant plus forte qu’elle est informelle, était celle qui prévalait dans les pays européens avant la seconde guerre mondiale (p151). Mais aujourd’hui la plupart des immigrants savent, avant même d’arriver sur le sol européen, que le gouvernement viendra à leur secours s’ils déclarent n’avoir pas de ressources et ils savent aussi, ou ils découvrent rapidement, qu’en Europe le patriotisme est passé de mode. Pourquoi donc les nouveaux arrivants devraient-ils se donner de la peine pour s’intégrer sur le marché du travail, alors que l’Etat-providence rend cette intégration à la fois plus difficile et moins nécessaire ? Pourquoi donc devraient-ils s’attacher à leur pays d’accueil, alors que les autochtones paraissent avoir honte de la plus innocente manifestation de patriotisme ? Dans de telles conditions, le fait étonnant n’est pas que l’assimilation n’ait pas lieu mais plutôt le fait qu’elle continue parfois à avoir lieu.
La conjonction malheureuse de l’immigration de masse, de l’extension de l’Etat-providence et de la construction européenne aurait, par elle-même, été porteuse de bouleversements considérables pour les pays européens concernés. Mais, selon Christopher Caldwell, c’est un quatrième facteur qui menace d’élever ces bouleversements au rang d’une véritable révolution. Ce facteur est l’islam.
 
L’expansion de l’islam en Europe est devenue ce sujet auquel tout le monde pense, mais dont il est bien entendu qu’il ne faut surtout pas parler entre gens de bonne compagnie. La raison officielle de ce silence est que l’islam n’est pas du tout un problème, mais la raison véritable est bien plutôt que nul ne sait comment résoudre ce problème. Etant Américain, Christopher Caldwell n’a pas ces pudeurs et il n’a pas non plus à craindre l’ostracisme qui, en Europe, frapperait celui qui cesserait d’être de bonne compagnie.
 
L’Europe, depuis une cinquantaine d’années, est devenue terre d’accueil pour une immigration de masse. Ces migrants sont d’origines diverses, mais une grande partie d’entre eux partagent une caractéristique très importante : ils sont musulmans. A ce caractère majoritairement musulman de l’immigration extra-européenne s’ajoutent les taux de fécondité en général élevés de ces migrants. Comme le remarque Christopher Caldwell, la religiosité est le meilleur indicateur de la fécondité et, même longtemps après leur arrivée, les populations musulmanes conservent un taux de fécondité supérieur à celui des autochtones (p118). La conséquence est la croissance continue de la population musulmane en Europe. Ainsi, en Autriche, un pays presque uniformément catholique à la fin du siècle dernier, l’Islam sera probablement devenue la religion majoritaire parmi les moins de quinze ans en 2050. A Bruxelles, en 2006, 57% des nouveaux-nés étaient nés dans des familles musulmanes. Par conséquent il est probable que, d’ici vingt ans, la capitale de l’Union Européenne sera devenue une ville à majorité musulmane. A un journaliste allemand qui lui demandait, en 2004, si l’Europe serait une grande puissance à la fin du siècle, le grand orientaliste Bernard Lewis avait répondu sans ciller que, à cette date, l’Europe serait devenue une partie du Maghreb (p14).
Cette transformation religieuse de l’Europe aurait pu passer relativement inaperçue parmi des populations européennes de plus en plus indifférentes à leur propre religion, si les européens de souche n’avaient pas remarqué, avec un malaise grandissant, que ces populations musulmanes paraissaient avoir beaucoup plus de mal à s’assimiler que toutes les autres. Bien pire, certains indicateurs semblaient même montrer que les dernières générations allaient plutôt dans le sens de la désassimilation (p133). Un moyen relativement sûr de juger de l’assimilation d’une population immigrée est d’observer ses pratiques matrimoniales. 
Une population en voie d’assimilation est une population dont les enfants se marient, pour l’essentiel, avec des autochtones. Mais, partout en Europe, les populations musulmanes montrent une nette préférence pour les mariages à l’intérieur de leur communauté religieuse et ethnique. Cette préférence parait même plus marquées pour les plus jeunes générations. En Allemagne, en 2004, plus de la moitié des citoyens allemands d’origine turque allaient chercher leurs conjoints en Turquie. En Grande-Bretagne, on estime couramment que 60% des mariages à l’intérieur des communautés pakistanaises et bangladeshi se font avec des conjoints venus de l’étranger. Comme le note Christopher Caldwell, les statistiques de ce genre émeuvent légitimement les pays concernés, car elles sont le signe clair d’un refus collectif de l’assimilation (p225). Plus immédiatement inquiétant, les taux de réussite scolaire des jeunes hommes issus de l’immigration musulmane se révèlent, là où les statistiques existent, parmi les plus bas et leurs taux de délinquance parmi les plus hauts. En France l’absence de statistiques officielles permet de jeter un voile pudique sur cette réalité, mais tous les professionnels de la justice savent parfaitement que l’islam est vraisemblablement aujourd’hui la première religion des prisons françaises (p136). Que, lors des émeutes qui se sont déroulées en octobre 2005 autour de Paris, l’écrasante majorité des émeutiers aient été des jeunes gens d’origine africaine ou nord-africaine n’a pas échappé au grand public, pas plus que le fait qu’un bon nombre d’entre eux paraissaient attacher une grande importance à leurs racines musulmanes (p141-142).
La seule interprétation publiquement acceptable de ces particularités est que les populations musulmanes ne s’assimilent pas à cause du racisme et des discriminations dont elles seraient victimes dans leur pays d’accueil. Christopher Caldwell n’est manifestement pas convaincu par ce genre d’explications. Il n’est pas vraisemblable que les sociétés européennes soient plus racistes aujourd’hui ou plus portées à la xénophobie qu’au début du siècle dernier. Le contraire est même presque certain. Pourtant les immigrants arrivés au siècle dernier se sont fondus bien plus rapidement dans leur pays d’accueil que les migrants actuels. Personne, en France, n’a jamais parlé des Italiens ou des Polonais de la seconde génération, car cette seconde génération ne se distinguait plus du reste de la population que par son patronyme. Ces immigrés Italiens, Polonais, Russes, Portugais n’avaient aucun organisme gouvernemental pour les aider à leur arrivée, pas de travailleurs sociaux pour les informer sur leurs « droits », pas ou peu de prestations sociales, pas d’habitations à loyer modéré pour se loger, et cependant l’assimilation se faisait rapidement. Mais aujourd’hui, en dépit de tous ces nouveaux avantages, en dépit de milliards d’euros dépensés en « politiques de la ville », en dépit d’une traque aux « discriminations » de plus en plus obsessionnelle de la part des pouvoirs publics, parmi les populations musulmanes chaque génération est toujours, dans une large mesure, une première génération (p228).
Les gouvernants européens, aidés en cela par une certaine sociologie, tentent de dissimuler ce fait massif en substituant à la notion d’assimilation celle d’intégration et en définissant l’intégration comme certains comportements extérieurs. Les nouveaux venus sont censés être « intégrés » à leur société d’accueil s’ils adoptent certaines de ses particularités insignifiantes, ou s’ils acquièrent des diplômes, ou s’ils obéissent aux lois. Mais bien sûr la question qui taraude l’Européen ordinaire n’est pas de savoir si les immigrants obéissent aux lois, puisque cela est de toutes façons obligatoire, ni s’ils acquièrent des diplômes, puisque cela est leur intérêt évident, ni s’ils connaissent la différence entre une Schinkenwurst et une Bratwurst, mais s’ils sont loyaux envers le pays qui est censé être le leur (p154-158). Si leur attachement envers leur patrie d’accueil est, comme pour les autochtones, supérieur à tous les autres éléments de leur « identité ». C’est ce que l’Européen ordinaire entend par « assimilation », mais c’est ce dont les gouvernants européens ne veulent plus entendre parler, en partie sans doute car ils devinent trop bien la réponse.
 
Bien qu’il ne le dise pas tout à fait aussi explicitement, Christopher Caldwell estime à l’évidence que le facteur essentiel qui s’oppose à l’assimilation des populations musulmanes est leur religion. Christopher Caldwell semble penser que l’islam, au moins tel qu’il existe actuellement, n’est pas compatible avec des institutions et, surtout, avec des mœurs démocratiques. Il rappelle ainsi que l’islam n’est pas seulement une foi mais aussi une loi religieuse hautement détaillée (la Sharia) qui règle tous les aspects de la vie des croyants. Il rappelle aussi que « les cultures musulmanes ont produit régulièrement des régimes autoritaires - si régulièrement en fait que, lorsque des savants bien intentionnés veulent apporter des preuves que l’islam est ouvert aux réinterprétations et au débat rationnel, ils se tournent en général vers les innovations éphémères des Mu’tazilites au neuvième siècle. » (p278). 
En suggérant que l’islam est incompatible avec des principes démocratiques aussi fondamentaux que la liberté de conscience ou la liberté de parole, Christopher Caldwell reprend simplement à son compte une interprétation vénérable et qui, jusqu’à une date récente, était très majoritaire parmi les penseurs européens, l’interprétation selon laquelle l’islam est fondamentalement la religion du despotisme. De nos jours cette interprétation est bien évidemment frappée d’anathème parmi les élites européennes, mais elle transparaît néanmoins involontairement dans l’assurance donnée par ces mêmes élites que l’islam serait sur la voie de la « modernisation ». La « modernisation » en question est celle qui devrait amener l’islam au point où en est parvenu le christianisme : une religion qui accepte la séparation des autorités temporelles et spirituelles et qui respecte toutes les grandes libertés démocratiques. 
Les deux prémisses essentielles du dogme de la « modernisation » sont que toutes les religions sont fondamentalement identiques et que ce qui est arrivé au christianisme arrivera nécessairement à l’islam. Ces deux prémisses sont fausses. Certaines religions sont, de par leurs caractéristiques intrinsèques, plus « modernisables » que d’autres et cette « modernisation » dépend aussi de conditions extérieures qui ne sont pas toujours réunies. Comme le rappelle à juste titre Christopher Caldwell, la « modernisation » du christianisme fut en partie le produit de luttes intenses, et parfois violentes, entre les autorités religieuses et leurs adversaires (p201). Mais aujourd’hui l’obsession européenne de la « tolérance » et de « l’anti-racisme » protège efficacement l’islam contre le genre de pressions auquel le christianisme fut soumis pendant des siècles. Les libres-penseurs européens, qui se réclament de Voltaire lorsqu’il s’agit de ridiculiser le christianisme, seraient parmi les premiers à exiger sa condamnation pour « islamophobie » si celui-ci venait à publier son Mahomet aujourd’hui. Ce n’est pas qu’au fond de leur cœur ils jugent l’islam plus aimable que le christianisme, mais ils espèrent, sans oser le dire, que l’islam aura l’amabilité de bien vouloir s’écrouler tout seul, de l’intérieur.
La situation serait déjà suffisamment sérieuse si les populations musulmanes d’Europe se contentaient de former des enclaves de plus en plus séparées du reste de la population. Mais une partie de ces populations, et notamment leur fraction la plus jeune, montre des signes aussi clairs qu’inquiétants d’hostilité franche envers le pays qui est censé être le leur. Leur attachement, leur loyauté, ne vont pas au pays européen dans lequel ils résident, et dont beaucoup d’entre eux sont désormais citoyens, mais à l’Oumma, la communauté mondiale des musulmans. 
Christopher Caldwell s’attarde longuement sur l’affaire des caricatures de Mahomet publiées en septembre 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten, car cette affaire lui semble particulièrement révélatrice. Outre le fait que les protestations extrêmement violentes qui secouèrent le monde musulman après la publication de ces caricatures avaient été orchestrées par deux imans danois, « l’aspect le plus alarmant de cette affaire était que les musulmans d’Europe tendaient à prendre parti pour les manifestants à l’étranger plutôt que pour leurs concitoyens » (p207). Cet aspect de la question ne passa pas inaperçu des gouvernants et des milieux d’affaire européens qui, dans leur immense majorité, rivalisèrent d’obséquiosité pour bien montrer à la « communauté musulmane » de leur pays à quel point ils désapprouvaient « l’offense » qui lui était faite. Derrière les déclarations solennelles sur le « respect » dû à toutes les religions et sur « l’insensibilité » des éditeurs du Jyllands-Posten, il n’était guère difficile, en effet, de percevoir qu’un tout autre sentiment était à l’oeuvre : la peur. Christopher Caldwell remarque ainsi qu’il existe désormais en Europe, de facto, une loi contre le blasphème, à l’usage exclusif des musulmans (p203). Cette loi repose sur la détermination de certains fanatiques religieux à assassiner ceux qui parleraient de l’islam d’une manière qui leur déplait. Ces fanatiques ne se trouvent pas seulement dans les pays musulmans, mais aussi un peu partout sur le sol européen. De Salman Rushdie à Robert Redeker en passant par Ayaan Hirsi Ali, nombreux sont désormais ceux qui ont dû basculer dans la clandestinité ou quitter le territoire européen pour avoir blessé certaines sensibilités musulmanes ; trop heureux de ne pas avoir été assassinés, comme Théo Van Gogh ou l’éditeur Norvégien des Versets sataniques. Sans doute seraient-ils plus nombreux encore, si les menaces adressées à certains n’avaient pas eu pour effet d’amener la plus grande partie des élites politiques et intellectuelles à renoncer, par avance, à tout ce qui pourrait de près où de loin ressembler à une critique de l’islam (p204).
Le caractère manifestement très fragile de la loyauté d’une partie de la population musulmane à l’égard du pays dans lequel elle vit est évidemment particulièrement inquiétant dans le contexte actuel de la lutte contre le terrorisme islamiste. Nul n’ignore que les auteurs des attentats de Londres, le 7 juillet 2005, étaient de jeunes musulmans britanniques. Cette lutte contre le terrorisme est officiellement présentée, en Occident, comme une lutte contre une frange infime de mauvais musulmans qui pervertiraient l’islam. Nombre d’hommes politiques occidentaux se sont ainsi transformés du jour au lendemain en expert en théologie islamique, et affirment gravement que l’islam est une religion pacifique et tolérante qui est défigurée par ceux qui tuent en son nom. Peut-être est-il de bonne politique de dire de telles choses en public, mais Christopher Caldwell ne parait pas tout à fait convaincu que ce genre d’affirmation soit plus qu’un pieux mensonge. 
Bien qu’il ne se prononce pas définitivement sur la question, Christopher Caldwell semble plutôt être de l’avis du sociologue anglais David Martin, selon lequel l’islam recherche certes la paix, mais à ses propres conditions (p277, 298). Les gouvernants européens cherchent eux désespérément à obtenir le soutien des « musulmans modérés » face aux islamistes, afin de valider leur thèse sur le caractère essentiellement pacifique de l’islam. Mais les interlocuteurs les plus « modérés » qu’ils parviennent à trouver condamnent du bout des lèvres les méthodes d’Al-Quaida, tout en insistant sur le fait que l’Occident doit surtout veiller à ne pas « offenser » les musulmans de par le monde. Christopher Caldwell remarque, avec un peu d’ironie : « Al-Quaida dit que l’Occident doit faire certaines choses ou subir des attaques terroriste. Les modérés disent que l’Occident doit faire certaines choses ou les modérés rejoindront les rangs d’Al-Quaida. S’il s’agit là du choix de l’Occident, il est difficile de voir ce qu’il pourrait gagner en courtisant les musulmans modérés. » (p287).
 
***
 
L’avenir est par définition inconnu et Christopher Caldwell reste légitimement prudent lorsqu’il s’agit d’envisager les développements de la révolution qu’il décrit. Mais il est assez clair qu’il ne pense pas que le futur de l’Europe sera radieux. Il insiste notamment sur le fait que l’immigration massive à laquelle l’Europe fait face aura un coût élevé en termes de libertés (p13, 93, 209, 214, 229, 237), ce qui en réalité est moins une prévision qu’une constatation. La peur, le politiquement correct et les lois « anti-discriminations » ont déjà réduit à bien peu de choses la liberté de paroles quand il s’agit de traiter le sujet de l’immigration en général et de l’islam en particulier. Par ailleurs, lorsqu’un gouvernement européen tente timidement de s’opposer à des pratiques importées contraires aux coutumes et aux mœurs du pays, il ne parvient en général à le faire qu’en restreignant les droits de tous ses citoyens. Ainsi, pour stopper la progression du foulard islamique dans ses écoles publiques, la France a pris une loi bannissant tous les signes religieux ostensibles des lieux publics. Pour s’opposer aux mariages arrangés pratiqués par une partie de leur population musulmane, plusieurs pays européens, comme les Pays-Bas ou le Danemark, ont imposé des restrictions à tous leurs citoyens qui désireraient épouser un étranger ou une étrangère. Pour s’opposer aux mutilations génitales pratiquées par certains immigrants musulmans originaires d’Afrique, un ministre suédois a proposé que soit instauré un examen gynécologique obligatoire pour toutes les petites suédoises.
Le problème essentiel, selon Christopher Caldwell, est que, dans sa confrontation avec l’islam, l’Europe apparaît bien comme la partie spirituellement la plus faible. Elle a perdu de vue depuis longtemps, non seulement ce qui faisait la spécificité de la civilisation occidentale mais aussi les raisons pour lesquelles celle-ci mériterait d’être défendue (p82, 347). Son relativisme l’empêche de mener plus que des combats d’arrière-garde contre ceux qui voudraient changer ses mœurs et ses lois. Un demi-siècle d’Etat-providence et de construction européenne ont considérablement affaibli l’attachement de ses habitants à leurs libertés essentielles et à leurs patries. Sa déchristianisation accélérée la laisse sans grande ressource face à une religion conquérante, incapable même de comprendre la séduction qu’une vie organisée autour de la religion peut exercer (p181). Au vu de tous ces éléments, il est aisé de comprendre pourquoi le livre de Christopher Caldwell ne dit pas un mot sur la manière dont l’Europe pourrait sortir de l’impasse où elle s’est engagée. Il conclut en ces termes :
« Il est certain que l’Europe émergera changée de sa confrontation avec l’islam. Il est beaucoup moins certain que l’islam se révèlera assimilable. L’Europe se trouve engagée dans une compétition avec l’islam pour gagner l’allégeance de ses nouveaux arrivants. Pour le moment l’islam est la partie la plus forte, dans un sens démographique bien sûr, mais aussi dans un sens philosophique moins évident. Dans de telles circonstances, les mots « majorité » et « minorité » ont peu de signification. Lorsqu’une culture doutant d’elle-même, malléable, relativiste, rencontre une culture bien ancrée, confiante et fortifiée par des doctrines communes, c’est en général la première qui change pour s’adapter à la seconde. »
 
 
 
 


[1] Christopher Caldwell, Reflections on the revolution in Europe, Doubleday, 2009, 422 pages.
[2] Le terme population d’origine étrangère signifie ici essentiellement les population d’origine extra-européenne. Etant donnés les très faibles taux de natalité des pays européens, les migrations de populations d’origine européenne resteront selon toute vraisemblance marginales comparées aux migrations d’origine extra-européenne.
[3] Pour la France voir par exemple Bernard Aubry et Michèle Tribalat, « Les jeunes d’origine étrangère », Commentaire n°126.

mardi, 08 novembre 2011

Grèce : Référendum ou coup d’état?

Grèce : Référendum ou coup d’état?

Par Charles Sannat, Chargé d’affaires à BNP PARIBAS

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Si l’annonce du référendum a semble t-il surpris tout le monde, aussi bien les marchés que les chefs de gouvernements européens, il se pourrait que cette précipitation du Premier Ministre Papandréou soit liée à d’autres raisons.

Il n’est pas anodin, loin s’en faut, que cette annonce sur la tenue d’un référendum soit concomitante au limogeage de l’ensemble de l’état major militaire.

La situation en Grèce est bien plus grave que ce qui transparaît dans nos grands médias qui effectuent une couverture a minima des évènements sociaux en cours dans ce pays. La Grèce est en réalité un pays simplement bloqué. Paralysé. Plus aucun levier de commande ne répond.

Les administrations ne travaillent plus. Les fonctionnaires occupent les locaux sans lever les impôts. Partout ce n’est que résistance passive et désobéissance civile quand ce n’est pas des affrontements plus virils entre la population et les forces de l’ordre. Les grecs rejettent les plans européens. Ce pays n’est plus aujourd’hui gouvernable.

 

L’armée y tient cependant toujours une place très particulière. Seul le temps nous permettra d’y voir plus clair dans les raisons de ces deux annonces simultanées.

Cela dit, un lien direct peu être établi entre ces deux informations. Ce qui est plus délicat c’est l’interprétation des évènements en cours.

S’agit-il d’une action politique classique où les gouvernements tentent de nommer des militaires réputés proches de leur camps? Est-ce un « accord » tacite entre le Premier Ministre Grec d’un coté et l’armée de l’autre? Ou doit-on envisager une réponse préventive d’un pouvoir politique au bord de l’effondrement face à des bruits de bottes de plus en plus insistant?

Les messages très durs lancés par l’ensemble de la classe politique dirigeante européenne (Sarkozy et Merkel en premier) s’adressent t-il au Premier Ministre grec ou à une éventuelle junte militaire qui pourrait être tentée par le non respect « des accords européens qui ne sont pas négociables ».

Autant de questions auxquelles il n’est pas possible aujourd’hui d’apporter une réponse claire mais qu’il conviendrait déjà de se poser.

Dans tous les cas ce qui se passe en Grèce doit être surveillé avec une attention toute particulière. Un coup d’État militaire dans un pays de la zone euro reste un scénario rarement évoqué. Dans les situations extrêmes, les solutions sont rarement modérées. L’histoire politique récente de la Grèce démontre que de telles tentations peuvent revenir. Hélas plus vite que l’on croit. Les implications économiques et politiques pour la zone euro sont immenses. Les « marchés » ne s’y sont pas trompés.

L’Or et l’Argent

lundi, 07 novembre 2011

La double monarchie, une solution pour la Belgique et l’Europe ?

La double monarchie, une solution pour la Belgique et l’Europe ?

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1991, le germaniste et géopoliticien Pierre Béhar écrivait L’Autriche-Hongrie, une idée d’avenir. Vingt ans plus tard, le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme relance cette idée au sujet de la Belgique. D’une famille à la fois européenne (Espagne, Parme, Écosse, Autriche…) et française, l’auteur donne, avec cet essai rédigé après de nombreux mois d’enlisement politique, son avis sur la crise institutionnelle belge.

Le Prince se sent des affinités avec la Belgique. Il n’oublie pas qu’au cours de la Grande Guerre civile européenne de 1914 – 1918, son père et son oncle, les princes Xavier et Sixte, participèrent au conflit sous l’uniforme de ce pays. En 1917, quand ils tentèrent de négocier une paix séparée avec leur beau-frère, l’empereur Charles d’Autriche-Hongrie, le roi des Belges Albert Ier, soutint leur initiative sabotée par cette crapule de Clemenceau.

Le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme souffre du blocage politique outre-Quiévrain et déplore par anticipation tout risque éventuel d’éclatement ou d’« évaporation ». « La Belgique vaut certainement mieux que ce qui se prépare à la remplacer : une république provisoire de Wallonie travaillant pour le retour des sans-culottes et de la France; et une république flamande immédiatement confrontée à la difficulté de se faire reconnaître par la gendarmerie belge… (p. 12) » Certes, le  système politique en place est parvenu à ses limites et la paralysie est largement dépassée ! Que faire alors ? « Si tout le monde politique belge est donc d’accord pour envisager le divorce, aucune solution de séparation ne fait l’unanimité; tout projet de sortie de crise trouve au contraire un insatisfait, un opposant irrésistible. Une république flamande serait forcément amputée de Bruxelles et la Belgique maintenue entre francophones ne ressemblerait plus qu’à un trognon d’État. Cette double impossibilité semble exclure l’idée de deux États souverains séparés et ramener vers le confédéralisme actuel… qui, lui, ne fonctionne pas (p. 13). » Le Prince condamne par avance l’annexion possible de la Wallonie (avec ou sans Bruxelles) par la France, car c’est le « projet […] des jacobins français les plus débridés (p. 73) ». Ce n’est pas faux : Jean-Luc Mélanchon y est favorable.

S’inspirant du précédent austro-hongrois, mais aussi d’autres exemples historiques qu’on retrouve en annexe du livre (la Finlande et la Russie, les Îles anglo-normandes et la Couronne britannique, la Suède et la Norvège, la République des Deux-Nations de Pologne et de Lituanie…), l’auteur propose « une solution de compromis [qui] n’a jamais été réellement imaginée en Belgique : c’est celle d’une double monarchie construite, à partir de la souveraineté reconnue de deux États (p. 14) ». La Belgique pourrait devenir une « Union Belgique » composée d’un État flamand et d’un État wallon et dont le lien personnel s’incarnerait dans la dynastie régnante des Saxe – Cobourg – Gotha.

Actualité de la double monarchie

Ce « double État – Belgique » serait une union personnelle qui « établit une relation entre deux ou plusieurs États souverains considérés auparavant comme séparés, mais qui ont une même personne comme chef d’État (p. 17) ». Par cette suggestion originale que défendent le socialiste francophone José Happart et le démocrate-chrétien flamand Hendrick Bogaert avec une terminologie différente, il s’agit clairement de sauver la Belgique. En effet, le Prince considère que « la Belgique existe […] depuis dix siècles d’abord sous la forme d’un réseau cohérent et relativement solidaire de principautés et de républiques urbaines établies au Moyen Âge. Sous l’appellation de Pays-Bas du Sud, Pays-Bas espagnols ou Pays-Bas autrichiens, la “ Belgique ” forma un État dès 1581 après la scission des Pays-Bas entre la partie Sud catholique et la partie Nord calviniste (p. 46) ». Le Prince prend néanmoins acte du multilinguisme belge. Outre les États flamand et wallon, il envisage que les cantons germanophones puissent soit former un territoire autonome en union personnelle héréditaire avec le roi des Belges, soit devenir le district européen suggéré par le fédéraliste Maurice Allais. Pour Bruxelles, il penche pour un condominium flamand – wallon ou pour une entité autonome titulaire d’une « nationalité co-belge (p. 59) ». Bruxelles serait alors la capitale de l’Union européenne, de l’« Union Belgique » et des États wallon et flamand. En revanche, il balaie toute perspective de district européen bruxellois dissocié du reste du territoire belge.

Comment s’agenceraient les pouvoirs publics de cette double monarchie belge ? Même si l’auteur est prêt à entériner une forme de « suédisation » de la monarchie (à Stockholm, le roi n’a qu’un rôle protocolaire, honorifique sans aucune influence politique), il défend pourtant que « le pouvoir exécutif est directement assuré par le Roi. Sans aucune ambiguïté, ni réserve (p. 66) ». Son autorité s’exercerait en Flandre et en Wallonie par des lieutenants-représentants, membres de sa famille, qui n’auraient qu’une fonction honorifique. Le roi des Belges nommerait un « Chancelier de Belgique » et des ministres pour la défense et les affaires étrangères. Régulièrement, le souverain présiderait un « Conseil belge » constitué du Chancelier et des Premiers ministres flamand et wallon. Par ailleurs, le Prince juge que « la “ double monarchie ”, sur le modèle austro-hongrois, est également un outil institutionnel de décentralisation sans pareil (p. 14) ».

Sixte-Henri de Bourbon-Parme apporte une série d’arguments historiques en faveur de sa thèse. Il rappelle que le Commonwealth est une union personnelle pluricontinentale puisque la reine d’Angleterre, Elisabeth II, est aussi souveraine du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, etc., mais pas de l’Inde qui est une république ! Les Bourbons assumèrent une union personnelle tout théorique entre la France et la Navarre. Si le Prince signale l’occasion manquée au début des années 1990 d’une association entre la Roumanie et la Moldavie, il ne mentionne pas en revanche l’Union très virtuelle Russie – Bélarus… Il ne cache pas non plus que certaines unions personnelles n’ont guère duré : le royaume franco-anglaise issu du traité de Troyes de 1420 pendant la Guerre de Cent Ans, les quatre-vingt ans d’union ibérique entre l’Espagne et le Portugal ou l’Union de Kalmar de 1397 entre le Danemark, la Norvège et la Suède. Il aurait pu aussi évoquer le projet Monnet d’Union franco-britannique du 15 juin 1940 afin de maintenir la France dans le conflit. Il lui arrive aussi de se méprendre quand il déclare que la Communauté française voulue par le général de Gaulle en 1958 est morte-née. Cette Communauté accompagna les colonies africaines de l’Hexagone à l’indépendance dans les années 1960 et fonctionna deux – trois ans…

À partir de tous ces exemples, Sixte-Henri de Bourbon-Parme postule que la double monarchie doit être « une union entre deux ou plusieurs monarchies (p. 30) », « une union entre deux nations d’une importance sensiblement égale (p. 31) », ce qui suppose une association précise d’au moins deux souverainetés et non le phagocytage de l’une par l’autre ainsi qu’une vision géopolitique et des intérêts communs ou complémentaires. Il y ajoute en outre la nécessité d’une dynastie « sacralisée par l’histoire (p. 32) ».

L’héritage bourguignon des Habsbourg

Pour l’auteur, « la plus puissante union personnelle connue fut celle construite sous Charles Quint (p. 132) » pour qui la « Bourgogne [était] sa véritable patrie de cœur (p. 135) » si bien que l’Empereur-Roi « restera un prince bourguignon (p. 134) ». L’esprit bourguignon devenu habsbourgeois  s’adaptera ensuite à l’Europe danubienne au point que, malgré d’indéniables difficultés, l’Autriche-Hongrie paraît de nos jours comme d’une « parfaite modernité “ post-nationale ” (p. 152) ». « Le strict équilibre de puissance entre l’Autriche et la Hongrie et la parfaite parité de statut qui en découla naturellement sont une autre explication au succès métapolitique et sentimental de la double monarchie dans les nostalgies actuelles. Non seulement, la double monarchie préfigure l’Europe telle qu’elle devrait être, c’est-à-dire un ensemble construit au détriment d’aucune de ses nations constitutives, mais elle offre la quintessence de l’utilité de l’institution monarchique, puisqu’il paraît évident […] que la double monarchie est le plus sûr moyen de profiter aujourd’hui d’une dynastie réellement investie de poids et de responsabilités affectives sur les affaires politiques majeures (p. 30). » Oui, la double monarchie ne s’appliquerait pas qu’à la seule Belgique. D’autres pays européens pourraient en profiter. Le Prince en vient à évoquer l’Espagne et ses tensions nationalitaires au Pays basque et en Catalogne. Une union personnelle entre les royaumes d’Espagne, d’Euskadie et de Catalogne serait-elle souhaitable ? Héraut de l’idée carliste traditionnelle, Sixte-Henri de Bourbon-Parme juge que « le carlisme est le digne héritier de l’antique conception anti-centraliste d’un “ Royaume des Espagnes ”. […] À mi-chemin entre l’Espagne uniformisée et l’implosion, il y a donc la voie carliste préconisant une Espagne certes unie, mais sachant se faire suffisamment aimer afin de pouvoir décentraliser largement dans l’esprit des anciens fueros (p. 37) ».

Son approche originale peut même s’appliquer à l’Union européenne. Il constate que la désignation du président du Conseil européen par les chefs d’État et/ou de gouvernement des États-membres reproduit la procédure d’élection de l’empereur du Saint-Empire romain germanique. « L’idée prit subitement une nouvelle vigueur lorsque le 19 novembre 2009, suite au traité de Lisbonne, l’Union des 27 États européens se choisit un président en la personne du politicien belge Herman van Rompuy (p. 25). » Van Rompuy « est un chef d’État aux pouvoirs très limités, mais un chef d’État quand même (p. 42) ». Bref, « la nomination d’Herman van Rompuy à ce nouveau poste ouvre une nouvelle ère en Europe, en créant une fonction point encore optimisée, mais si franchement taillée pour un représentant d’une des grandes dynasties européennes ! (p. 26) » Le Prince insiste beaucoup sur le fait qu’« une union personnelle européenne – au moins pour l’Europe centrale – serait LA solution à la problématique jamais résolue des besoins contradictoires de souveraineté et d’union qui s’opposent en Europe, entre aspirations légitimes à l’État-nation et mouvement de raison vers une Confédération intégrée… (p. 43) » Et si l’Union européenne était couronnée ? Pendant longtemps, Otto de Habsbourg-Lorraine aurait pu prétendre à cette fonction. Qui depuis sa disparition ? Et pourquoi pas un Bourbon-Parme ? Hélas, les dirigeants du « Machin de Bruxelles » ne voudront jamais placer à leur tête un prince de sang de France…

Regrettons cependant que le Prince n’aborde pas une autre union personnelle éventuelle qui touche au premier chef sa famille : l’union dynastique entre la France et l’Espagne avec les Bourbons. Le traité d’Utrecht de 1713 interdit aux Bourbons d’Espagne et de leurs ramifications italiennes de prétendre au trône de France. Sous la pression militaire de l’Angleterre et du Régent, son aïeul, Philippe V d’Espagne, petit-fils de Louis XIV, renonça pour lui et ses descendants à ses droits sur la Couronne de France. Or cette renonciation est invalide pour les Lois fondamentales du Royaume des Lys comme l’a prouvé l’oncle du Prince, Sixte de Bourbon-Parme, dans sa thèse de droit en 1914.

Censé arrêter la Guerre de Succession d’Espagne (1701 – 1715), le traité d’Utrecht marque en fait le début de la domination thalassocratique anglaise sur l’Europe. Soutenue par les Provinces-Unies, l’Angleterre tenait à éviter la formation à terme d’un royaume franco-espagnol qui aurait été un solide rempart continental aux menées subversives de la Mer, du Marché et du calvinisme puritain. Conscient de cette nouvelle donne géopolitique, Louis XV conduisit à la fin de son long règne une adroite politique tellurocratique. Il conclut en 1761 un « Pacte de Famille » entre les Bourbons de France, d’Espagne et de Parme, mais sans le roi Bourbon des Deux-Siciles soumis à une forte coterie anglomane, qui instaure une solidarité entre les trois États bourboniens. Complété par le relèvement de la marine de guerre et adossé à la puissance autrichienne grâce au renversement des alliances de 1756, cet accord politico-familial prépare une « alliance latine » et esquisse les contours d’un bloc continental et naval catholique tourné contre l’Angleterre, la Prusse et les Provinces-Unies. Malheureusement, la genèse de cet ensemble continental est avorté à Paris par les agissements incessants du « parti de l’étranger » anglophile, parlementaire et orléaniste. N’en déplaise aux ultimes dinosaures orléanistes partisans d’une famille connue pour sa duplicité héréditaire, il serait bien de déchirer le traité d’Utrecht et de sa mentalité anglomorphe préjudiciable aux intérêts français et européen.

Par cet essai intéressant, Sixte-Henri de Bourbon-Parme énonce une solution baroque et décalée. Une double monarchie au moins pour la Belgique, pourquoi pas finalement ? Ses réflexions témoignent pleinement que ce fils de France est un véritable Français d’Europe.

Georges Feltin-Tracol

Sixte-Henri de Bourbon-Parme, Une double monarchie sauverait la Belgique. Observations d’un ami du Royaume. Essai politique, Paris, Éditions Godefroy de Bouillon, 2011, 163 p., 17 €.


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